Organisée en dehors des dates FIFA, la Coupe du monde U20 opposera des sélections amoindries. Ce sera notamment le cas de l’équipe de France qui, deux ans après les Jeux Olympiques de Tokyo, risque de connaître le même fiasco étant donné que les clubs refusent de céder leurs joueurs.
Prétendante au titre, l’équipe de France U20 devra peut-être revoir ses ambitions à la baisse. Les Bleuets vont effectivement disputer le Mondial (20 mai-11 juin) avec un groupe largement diminué. Avant de dévoiler sa liste de 21 joueurs mercredi, le sélectionneur Landry Chauvin se retrouve face à un casse-tête. La compétition étant organisée hors des dates FIFA, les clubs ne sont pas obligés de libérer leurs joueurs.
La FFF ne s'attendait pas à ça
Résultat, la Fédération Française de Football a déjà enregistré de nombreux refus. « On savait que ce serait difficile, mais pas dans ces proportions-là », a regretté un membre de l’instance auprès de L’Equipe. Pour le moment, plus d’une dizaine de joueurs habitués à rejoindre la sélection sont déjà déclarés absents pour ce tournoi en Argentine.
Le Stade Rennais, à la lutte pour la cinquième place de Ligue 1, retient Lesley Ugochukwu et Désiré Doué. Pendant qu’Auxerre et Strasbourg, en course pour le maintien, refusent respectivement de céder Isaak Touré et Ismaël Doukouré. D’autres réponses, comme celle de Monaco pour Eliesse Ben Seghir, ou du Bayern Munich pour Mathys Tel, sont encore attendues. Mais ce scénario ne peut que rappeler le fiasco des Français aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Forcément déçu, le Directeur technique national Hubert Fournier accuse la FIFA.
Ten Hag : "Garnacho à la Coupe du Monde U20 ? Non, on ne le libère pas." #MUFC pic.twitter.com/h5ctnnvQSR
— Manchester United (@MUnitedFR) April 28, 2023
« Si l'on prend le côté positif, cela montre que nous avons des joueurs de grande qualité qui ont déjà fait leur place en pro, s’est d’abord réjoui le dirigeant. En tant que formateurs, nous en sommes contents. Après, nous sommes convaincus que ces absences permettront à d'autres joueurs de qualité d'émerger. Ils n'y sont pour rien. On comprend leurs positions. Ce qui nous interroge vraiment, c'est ce choix de date par la FIFA. Nous sommes prisonniers de cela. Et c'est dommage car cela dévalue le tournoi. » En effet, la France est loin d’être la seule à connaître cette situation.