Après plusieurs mois de réflexion, le Franco-Algérien Amine Gouiri a finalement opté pour les Fennecs. Sa décision ne préoccupe pas la Fédération Française de Football et son DTN Hubert Fournier, persuadés que les meilleurs binationaux choisiront toujours les Bleus.
Amine Gouiri a beau avoir fréquenté les sélections françaises de jeunes, son choix définitif s’est finalement porté sur l’Algérie. De quoi lui valoir de nombreuses critiques. Mais pour le directeur technique national Hubert Fournier, la décision de l’attaquant du Stade Rennais ne pose aucun problème.
Avec fierté, je vous annonce ma décision de rejoindre la sélection algérienne 🇩🇿
— Amine Gouiri (@aminegouiri) September 26, 2023
Je défendrai corps et âme le maillot des Fennecs pour porter haut les couleurs de notre pays et contribuer à écrire les prochaines pages de sa riche histoire. (1/1) pic.twitter.com/yIKLWWx7I5
« Si la France forme à perte ? Pas du tout, a confié le dirigeant de la Fédération Française de Football dans L’Equipe. C'est même une fierté d'être, à la Coupe du monde, la Fédération qui a le plus de joueurs formés localement. L'équipe de France, c'est l'élite de l'élite. Tous ne peuvent pas y prétendre, et je comprends que certains joueurs aient cette réflexion personnelle. »
Autrement dit, Amine Gouiri aurait senti qu’il ne pouvait pas intégrer l’élite tricolore… Hubert Fournier est effectivement persuadé qu’un binational particulièrement talentueux n’échappera pas à l’équipe de France. L’ancien coach de l’Olympique Lyonnais prend notamment l’exemple du Franco-Algérien Nabil Fekir. « Comment éviter qu'un Zinedine Zidane ou un Kylian Mbappé soit attaqué ? La qualité de notre encadrement et la perspective de jouer avec l'équipe de France A, a-t-il répondu. C'est la meilleure publicité. »
Le cas Fekir
« J'ai eu le cas de Nabil Fekir à Lyon, il a failli jouer pour l'Algérie, ça s'est joué en une après-midi, et derrière il est champion du monde avec la France, a rappelé Hubert Fournier. Après, c'est aussi un plaisir de voir l'Algérie championne d'Afrique avec des joueurs formés en France. Ça montre que, quelque part, on coopère. Les politiques ont un peu de mal à le faire. Nous, les sportifs, on y arrive très bien. » Pas sûr que les Algériens apprécient le commentaire.