Pascal Praud parle chaque jour sur I-Télé de l'Euro 2016, le journaliste suit donc de très près les performances de l'équipe de France. Et après le dernier match du premier tour pour les Bleus, le journaliste admet sans problème que s'il voit l'équipe de Didier Deschamps aller loin dans le tournoi, il n'est pas réellement excité par les prestations de Dimitri Payet et de ses coéquipiers.
« Après trois matches de l’équipe de France, deux victoires, un nul et sept points, j’ai envie de dire que nous savons tout de cette équipe. Elle ne lâchera rien. Elle calcule. Elle est au point physiquement. Elle exploite au mieux ses qualités. Au fond, je n’ai rien à reprocher à tous ces joueurs. On ne sermonne pas un lycéen qui ne décroche pas 17 sur 20 à la dissertation de philosophie quand il fait tous les efforts, qu’il travaille comme il faut et que sa conduite en classe est inattaquable. Chacun a ses limites et il me semble que celle des Français se voient à l’œil nu : une absence de talent à tous les étages et un déficit de jeu chronique. J’ai la nostalgie d’un football de France qui passait pas la case plaisir, qui déclenchait une émotion, qui m’arrachait le cœur et les tripes. Je vois les Bleus et je suis sec. La génération gagne-petit ne me dit rien qui vaille. Elle ne me fait pas vibrer. Suis-je devenu un vieux monsieur qui ne regarde plus que dans le rétroviseur ? Suis-je condamné aux images en noir et blanc, aux souvenirs d’hier et à penser que c’était mieux avant ? Parfois je m’interroge et je tombe sur un match du Barça ou de l’Espagne 2016. Je suis rassuré. Le football que j’aime existe toujours », écrit sur son blog Pascal Praud, qui estime que l’équipe de France a du mal à enflammer le jeu, même si à priori le grand public adore ce qu’il voit.