Si l’engouement du public nantais a été particulièrement chaleureux ce lundi face au Cameroun, avec un beau tifo, des encouragements et une Marseillaise chantée à pleins poumons, il y a tout de même eu un petit couac avec les quelques sifflets réservés à Olivier Giroud.
Un traitement qui a plus déçu que surpris l’attaquant d’Arsenal, conscient de faire indirectement les frais de la mise à l’écart de Karim Benzema, qui lui-même a longtemps été sifflé par une partie du public français pendant sa période de disette. Bref, la situation n’est pas optimale, surtout quand on ajoute à cela les polémiques sur la liste et ses réservistes, et celles lancées par Eric Cantona ou Jamel Debbouze qui ont eu l'art de mélanger communautarisme, voire racisme, et football. Pour Didier Deschamps, cela commence à faire beaucoup, et à 10 jours du début de l’épreuve, le sélectionneur national aimerait bien que tout le monde soit derrière les Bleus, ce qui semble bien difficile à obtenir.
« L’union sacrée ? Dites-le, écrivez-le, ce serait bien si vous le faites. C’est certainement une minorité qui siffle Giroud. C’est injuste, forcément. Olivier est là. Jusqu’à preuve du contraire, il marque des buts avec nous, c’est ce qu’on lui demande. L’équipe compte sur lui et ses qualités. La solidarité avec les autres joueurs, c’est quelque chose d’important dans la vie de groupe. S’il y en a un qui défend Giroud en premier, c’est bien Gignac, son concurrent au poste d’attaquant. Ça ne peut-être qu’une bonne chose », a souligné le sélectionneur national, qui ne veut pas qu’Olivier Giroud soit d’ores et déjà sifflé lors du match d’ouverture, à la première passe ou occasion manquée…