Finaliste de l'Euro 2016, l'équipe de France semble avoir digéré sa déception. En effet, les Bleus sont allés battre l'Italie à Bari en match amical (1-3) jeudi dernier.
Une performance qui rappelle le succès des Tricolores contre la Squadra Azzurra dans les éliminatoires de l'Euro 2008 sur le même score, et dans des circonstances similaires. Pour rappel, l'équipe de France sortait d'une finale du Mondial 2006. Du coup, l'ancien sélectionneur Raymond Domenech ne peut s'empêcher de comparer les deux époques, et de prévenir Didier Deschamps sur les dangers qu'il pourrait rencontrer.
« La similitude du parcours, réveille en moi quelques souvenirs douloureux. L'euphorie a été suivie comme souvent par la lente dégringolade d'une nouvelle génération talentueuse mais immature, s'est souvenu Domenech dans sa chronique pour le Huffington Post. Didier Deschamps connaît la musique. Son travail maintenant est simple et tourne autour d'une idée : comment garder dans une pression positive son groupe ? Comment en perdant son leader de vestiaire Patrice Evra transmettre la mémoire et imposer la rigueur nécessaire à ce niveau ? Qui pour le remplacer ? »
Le Mondial 2018, ce n'est pas encore fait
« Comme après 2006, il va falloir chercher à faire naître la concurrence entre les joueurs. Il y a 10 ans, elle existait trop ! Sans doute. La difficulté est de trouver le moyen de mobiliser les joueurs autour d'un l'objectif si lointain : la qualification au Mondial en Russie. Dans l'opinion, c'est déjà un fait acquis, si j'entends bien. Je crains que cette idée soit contagieuse jusque chez les joueurs, a prédit le technicien. Bien sûr, on me dira que ce ne sont pas les mêmes joueurs. C'est vrai. Qu'ils évoluent comme titulaires indiscutables dans des grands clubs européens. Exact encore. Qu'ils en sont même souvent des cadres. On l'a oublié, c'était également vrai en 2006. »
Le rôle de Deschamps
« Quand tout le monde se félicite se congratule autour de l'équipe , le sélectionneur lui doit trouver l'énergie pour rappeler la dure réalité : il faudra gagner des matchs sans panache pour se qualifier. Il faudra s'imposer en Biélorussie, en Bulgarie, en Suède, aux Pays-Bas et même au Luxembourg, a-t-il énuméré. Rien ne sera donné aux Bleus, Didier le sait. Est-ce que les joueurs auréolés de leur gloire et de leur soucis de club, de famille, voire judiciaires l'ont compris ? Ils peuvent l'affirmer, d'autres l'ont fait en 2006 mais à l'arrivée : seuls les actes compteront. » Et cela commence par le déplacement en Biélorussie ce mardi (20h45).