Mis en examen dans l'affaire Mathieu Valbuena, Karim Benzema a été écarté de l'équipe de France pour l'Euro 2016. Une décision de la Fédération Française de Football que l'attaquant du Real Madrid n'a pas digérée.
C'est pourquoi l'ancien Lyonnais a accusé le sélectionneur Didier Deschamps d'avoir « cédé sous la pression d'une partie raciste de la France », avant que l'humoriste Jamel Debbouze et surtout Eric Cantona n'en rajoutent une couche. Mais si le Merengue a subi une nouvelle vague de critiques suite à ses accusations, Nicolas Sarkozy n'a pas souhaité l'accabler.
« Je trouve injuste de mettre monsieur Benzema au même niveau que Cantona ou Jamel Debbouze. Parce que ce Benzema, qu’il soit déçu, c’est normal, et quand on est déçu on peut dire des choses qui dépassent sa pensée. Moi je ne l’accablerai pas, je ne le ferai pas, a commenté l'ancien président de la République sur Europe 1. Quant à monsieur Cantona, il aurait mieux fait de se taire. Je me souviens de ses déclarations insensées au moment de la crise financière, où il demandait aux Français d'aller retirer leur argent des banques, comme si en la matière il avait quelques compétences que cela soit. Quant à Jamel Debbouze, il s'est excusé pour ce qu'il a dit. »
« Benzema, c'est choquant »
« Le procès qui a été fait à Didier Deschamps et Noël Le Graët est un procès scandaleux et on a le résultat du communautarisme. Quand on communautarise tout, quand on ramène tout le monde à ses origines ou à sa religion, on a ce résultat-là : on ne parle plus aux Français, on ne parle plus à la communauté nationale, on parle à des communautés, a regretté Nicolas Sarkozy. C’est insupportable. Après, on peut être d’accord ou pas avec la sélection de Benzema, c’est un autre débat, mais dire qu’il n’a pas été sélectionné en raison de son origine, je trouve que c’est profondément déplacé, profondément injuste et profondément choquant. » Décidément, Cantona ne s'est pas fait beaucoup d'amis ces derniers jours...