Il aura fallu un sacré concours de circonstances, mais Benoît Costil a eu le plaisir de disputer mardi soir contre la Côte d'Ivoire son premier match avec l'équipe de France. Une ligne de plus sur son CV qui a comblé de bonheur le gardien de but du Stade Rennais. Car Costil le sait très bien, cette première sélection sera peut-être aussi la dernière, Hugo Lloris, Steve Mandanda et Alphonse Aérola étant devant lui dans la hiérarchie de Didier Deschamps. Mais à 29 ans le portier du club breton ne masque pas sa grande joie d'avoir porté le maillot des Bleus, mais également d'avoir fait taire ceux qui le critiquent.
« Il y a peut-être des gens qui vont rire, mais cette sélection est le fait le plus important de ma carrière. Je n’ai aucune honte à le dire, je le dis avec beaucoup de fierté et de bonheur. Je ne minimise pas mon plaisir d’avoir cette sélection. On ne m’enlèvera pas le fait d’être devenu international, c’est pour moi et pour mes proches. C’est un certain aboutissement. Ce jour restera gravé à vie. On a minimisé mes rassemblements précédents. Mais moi, je ne les minimise pas, et cette première sélection donne un peu plus d’épaisseur à cela. Et tant pis pour les mauvaises langues. Peut-être qu’on savoure plus à mon âge, parce que je suis à Rennes qui est un club plus modeste que celui des collègues, mais tant mieux, ça donne plus de valeur à ma sélection. C’est une bonne chose pour ceux qui ont cru en moi, ceux qui m’aiment. Je pense aux gens de Caen, de Vannes, de Sedan, de Rennes qui m’ont aidé. Et puis ceux qui ne m’aiment pas, bah tant pis pour eux », a lancé avec un petit sourire en coin Benoît Costil, qui sera sur le marché la saison prochaine, puisqu’il a annoncé lui même qu’il allait quitter le Stade Rennais en juin prochain.