A l’image de la défense de l’équipe de France, Adil Rami n’a pas été à la fête face au Cameroun, lundi soir à Nantes. Mais le joueur de Séville le sait, il n’aura pas le droit à la moindre erreur, son statut de joueur appelée à la dernière heure n’étant oublié par personne. Au moment d’analyser sa prestation, Adil Rami n’a pas cherché à cacher la réalité de son mauvais match, reconnaissant tout de même avoir ressenti l’énorme pression qu’il avait sur les épaules en revenant aussi vite chez les Bleus, qui plus est comme titulaire, à moins de deux semaines de l’Euro 2016.
« À titre individuel, ça a été très difficile pour moi, parce que j’ai senti que j’étais attendu, parce que j’ai senti une belle pression derrière moi (…) C’est une mauvaise prestation de ma part et je dois l’accepter pour mieux accepter les très bonnes prestations à venir (…) Dans ma carrière, je referai des mauvais matches et des bons matches (…) C’est la pression qui m’a freiné, qui m’a gêné. Je me suis trouvé très timide, notamment dans les duels. Dans les relances, je n’ai pas pris trop de risques. On sait qu’on a du travail pour corriger ça, surtout moi, car c’est à moi de m’adapter. Le plus important, c’est d’accepter ce mauvais match et d’aller vers l’avant. C’est plutôt bien que l’on fasse ces erreurs maintenant pour ne plus les reproduire pendant l’Euro. Est-ce que j’ai convaincu ? Je ne sais pas, j’ai fait un match très moyen. Tout le monde est conscient que ce n’était pas facile pour moi. La question est à poser au sélectionneur. Moi, je n’ai qu’une chose en tête, travailler, m’adapter. Je pense déjà à Metz, ce sera un match très important, parce que je devrai rectifier le tir, travailler et montrer que j’ai compris le système de jeu », a confié Adil Rami, qui sait que samedi, face à l’Ecosse, il aura tout intérêt à montrer autre chose sous peine de prendre très cher.