Le bras de fer entre la FIFA et les médias européens risque de faire des dégâts, sachant que le montant des offres a été révélé par Le Monde. Gianni Infantino pourrait presque s'arracher les cheveux.
Dans deux mois, la Coupe du monde féminine va ouvrir ses portes en Océanie, pour un rendez-vous forcément très attendue par tous les amoureux et les amoureuses du ballon rond. La France y disputera ses chances, avec une équipe compétitive et une nouvelle dynamique instaurée par Hervé Renard. Malgré cela, sur le plan logistique, aucune chaine française n’a encore acheté les droits de la compétition. Un véritable bras de fer s’est instauré entre la FIFA et les grands médias européens, dont aucun n’est parvenu à un accord pour diffuser l’épreuve.
Récemment, Gianni Infantino, le surpuissant président de la FIFA, avait mis la pression aux médias des grands pays européens en leur demandant de faire une offre digne de ce nom, sans quoi la Coupe du monde ne sera pas diffusée dans ces pays majeurs que sont la France, l’Espagne, l’Allemagne ou l’Angleterre. Le dirigeant de l’instance mondiale avait même frappé fort en parlant de « gifle » au football féminin et à toutes les femmes les propositions qui étaient faites jusqu’à présent.
Le trophée de la Coupe du Monde Féminine à Paris ce dimanche 🏆
— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) May 17, 2023
Les médias européens avaient répondu en faisant bien comprendre que demander 10 millions d’euros pour les droits d’une compétition qui se déroulera en plein été, où le marché de la publicité est à l’arrêt, et à des heures matinales, était surréaliste. La décision de la FIFA de mettre cette Coupe du monde à une période creuse pour le football mondial pouvait aussi être vu comme un manque de respect pour les féminines.
Des offres très basses en France
Le bras de fer se poursuit, et n’est en tout cas pas prêt de trouver un accord selon les révélations du Monde. Le quotidien du soir affirme que, si la FIFA demande toujours 10 millions d’euros pour vendre les droits, les propositions venues de France montent entre 2 et 4 millions d’euros. Un écart abyssal qui démontre que l’instance mondiale n’arrivera clairement pas au but espéré, elle qui consent déjà à faire un effort pour demander 8 millions d’euros. Autant dire que la route est encore longue, alors que les diffuseurs s’appuient aussi sur les propos d’Hervé Renard, le sélectionneur des Bleues ayant dénoncé l’attitude de la FIFA, trop gourmande alors que le but pour développer le football féminin était qu’il soit diffusé partout en Europe et dans le monde.