Auditionné ce mardi 7 novembre dans le cadre de la commission d'enquête concernant les dysfonctionnements au sein de plusieurs fédérations sportives, Noël Le Graët s'est défendu sur les accusations qui portent sur son comportement envers plusieurs femmes.
Après avoir quitté la Fédération Française de Football (FFF) en janvier 2023, Noël Le Graët a été remplacé par Philippe Diallo. L'ancien maire de Guingamp est toutefois toujours dans l'œil de la justice, suite à plusieurs accusations de harcèlement. Ce qui a conduit à une commission d'enquête sur les dysfonctionnements au sein de plusieurs fédérations sportives, dont la FFF. Durant cette audition, Noël Le Graët s'est défendu sur plusieurs sujets dont l'homophobie dans les stades ou sur ses actes et comportements inappropriés. Le Briacin estime ne pas être au courant des accusations portées à son encontre et ne pas comprendre ce qui lui est reproché. « Je crois que cela a été un lynchage médiatique immérité. Je n'ai rien fait de mal, nulle part, à personne. Mais à un moment je ne supportais plus les articles journaliers. Et ce n’est pas forcément agréable d’avoir tous les jours dans le journal local ou national des contre-vérités. Je ne m’exprimerai pas longtemps sur ce dossier car mes avocats ont demandé que le rapport d'audit soit annulé et contesté, parce que pour le moment la défense que j’ai présenté c’est que je ne suis au courant de rien » a assuré l'ancien président de la FFF, qui est resté en poste pendant plus de dix ans.
Le Graët exemplaire, il réfute toutes les accusations
🇫🇷 Interrogé devant l'Assemblée nationale, Noël Le Graët, qui estimait que "trop de matchs" étaient arrêtés pour des actes homophobes dans les stades de football, affirme avoir revu sa position. https://t.co/jA6yxIIgcH
— RMC Sport (@RMCsport) November 7, 2023
Également interrogé sur ses rapports avec les femmes, Noël Le Graët a affirmé, sous serment, qu'il a toujours eu un profond respect pour ses collaboratrices tout au long de sa carrière de dirigeants, malgré les reproches sur son comportement dans le passé. « J'ai trop de respect. D'abord, j'ai mis des femmes à tous les postes. À la Fédération, ma directrice générale était une femme. Ma vice-présidente, Brigitte Henriques, était une femme. C’était l’une de celles qui travaillaient le mieux. J’ai peut-être eu une blague malheureusement, c’est possible mais j'ai un profond respect pour elle. J'ai développé le football féminin. J'ai l'habitude de travailler avec des femmes et très franchement je ne me fais aucun reproche sur tout ce qui a été écrit dans le rapport d'audit. Est-ce que dire à quelqu'un qu'elle a une jolie robe c'est grave ? Aujourd'hui, oui. Les temps ont changé. Moi j'ai 82 ans, petit à petit les temps ont changé, ça ne se dit plus. Il faut faire plus attention aujourd’hui qu’il y a quelques années. Et c’est bien » a jouté l'ancien président de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Noël Le Graët condamne donc les poursuites contre lui, même s'il a concédé pendant l'audition avoir eu des propos maladroits sur l'homophobie dans les stades. La lumière sur cette sombre affaire autour des dysfonctionnements de la FFF est encore loin d'être faite, surtout quand on constate l'énorme décalage entre les accusations à l'encontre du dirigeant historique du football français, et ses réponses.