Au coeur d'une enquête à la fois de la justice et du Ministère des Sports, Noël Le Graët attend désormais les premières conclusions pour la fin du mois de janvier. Mais le dirigeant breton peut très bien choisir de ne pas quitter son poste, même dans la tourmente.
Réuni ce jeudi, le comité exécutif de la FFF n’a pris aucune décision majeure concernant la situation de Noël Le Graët. Les derniers rebondissements au sujet de l’enquête désormais entre les mains de la justice pour « harcèlement moral » et « harcèlement sexuel » constituent bien une graduation plus élevée de la situation, mais sans condamnation, les dirigeants de la 3F ont jugé impossible de statuer sur son cas. Et de toute façon, Philippe Diallo, le président par intérim de la FFF, l’annonce, il est impossible de virer Noël Le Graët, ou même de le forcer à démission. Les statuts de la Fédération font que le dirigeant breton a les pleins pouvoirs et peut très bien décider de ne pas les lâcher, même si la situation devenait intenable. Une situation que Diallo a expliqué dans les colonnes de L’Equipe.
Le Comex peut juste mettre la pression
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Le dirigeant de l’instance a tout d’abord expliqué pourquoi le Comex réuni ce jeudi n’avait pas pris de grandes décisions. « Les conclusions définitives ne seront connues qu'à la mi-février. Le comex estime qu'il faut avoir l'ensemble des éléments pour se prononcer définitivement. À la fin des fins, les conclusions conduiront Noël Le Graët à s'interroger, en son âme et conscience, sur sa situation. Le comex a confirmé sa position unanime qui consiste à attendre les conclusions de l’audit », a livré Philippe Diallo, qui a ensuite admis que seul Le Graët avait le pouvoir de quitter son poste. « Il y aura une lecture commune des concluions. Comme vous le dites, le comex ne dispose pas d'un pouvoir sur le président Le Graët pour le contraindre à quitter ses fonctions. Il pourra simplement exercer une pression. Ce sera à lui de juger », a livré Diallo, qui compte donc sur l’introspection et le recul de Le Graët pour que les responsabilités soient prises en cas de rapport accablant.
Et si jamais cela ne devait pas être le cas de la part du dirigeant breton, une ultime solution est possible avec une convocation d’assemblée générale capable de révoquer l’ensemble du Comex, dont son président, et provoquer de nouvelles élections. Un sacré bazar qui est pour le moment mis en attente, l’enquête du Ministère des Sports devant se conclure fin janvier, même si une première lecture des conclusion sera possible pour les dirigeants concernés, Le Graët et Florence Hardouin notamment, afin qu’ils puissent se défendre des accusations.