L'avocat de Noël Le Graët a pris la parole dans L'Equipe pour dénoncer le rapport et la procédure en cours contre son client. L'ancien président de la FFF est accusé notamment de harcèlement moral et sexuel envers les femmes.
Il faudra désormais attendre le 28 février pour connaitre l’avenir de Noël Le Graët, qui ne compte pas démissionner et se voyait même reprendre ses fonctions de président de la FFF après la publication de l’audit réalisé par le Ministère des Sports. Ce ne sera pas le cas et son cas sera donc traité le 28 février prochain lors du Comex. Son retour au poste de président semble impossible à imaginer, sachant que les membres du comité sont bien décidés à passer à autre chose avec tous les éléments à charge sortis dans l’audit et aussi l’enquête ouverte par le Parquet de Paris pour harcèlement moral et sexuel. Les témoins et les accusations se multiplient, mais ses avocats restent sur la position du dirigeant breton, à savoir qu’il y a beaucoup de bruit pour rien du tout au final.
Il y a quelque chose qui contrarie Le Graët
Dans L’Equipe, Thierry Marembert, l’un des deux avocats du clan Le Graët, a démonté à son tour le rapport à charge des inspecteurs et les incohérences des témoignages. Tous les propos ou les messages qui lui sont prêtés ne tiennent pas debout pour son avocat, qui a préféré mettre en avant tout ce qu’avait réalisé son client pour aider les femmes à se faire une place à la 3F. « Il nie catégoriquement tout comportement déplacé qui serait pénalement répréhensible. Il y a quelque chose qui le contrarie. C’est lui qui a détruit le plafond de verre pour les femmes au sein de la fédération. Il leur a permis d’accéder à des postes de responsabilité. Qui a nommé la première directrice générale ? Lui avec Mme Hardouin. Qui a nommé également la première vice-présidente ? Mme Brigitte Henriques, c’est encore lui », assure Thierry Marembert. En 12 ans de présence à la tête de la FFF, Le Graët a en effet forcément été impliqué dans de nombreuses nominations au sein de l'instance, pour des hommes comme des femmes. L’avocat dénonce également le comportement de la Ministre, Amélie Oudéa-Castera, qui n’aurait pas du intervenir dans ce dossier au nom du gouvernement, et se réserve le droit d’attaque ce rapport devant les tribunaux administratifs. En attendant, Noël Le Graët est mis en cause pour son comportement déplacé envers les femmes, sa consommation abusive d’alcool et la gestion de l’instance.