Grand favori pour sa propre réélection à la présidence de la FFF, Noël Le Graët a face à lui Michel Moulin et Frédéric Thiriez.
Ce dernier, ancien patron de la LFP, est le mieux armé pour contester le trône même s’il a du chemin à faire. Parti sur le terrain du football amateur pour défendre « la masse » face à « l’élite », l’avocat s’est associé à Basile Boli, qui depuis trois mois s’active pour faire parler du projet de Frédéric Thiriez. Pour cela, rien de mieux que de remettre le short et d’envoyer quelques tacles bien appuyés à Noël Le Graët, qui en prend pour son grade aux yeux du vainqueur de la Ligue des Champions 1993.
« Le Graët, candidat pour quoi faire ? Rien… Quand j’ai entendu M. Le Graët dire qu’il n’y avait pas de racisme dans le foot j’étais choqué. Il ne s’est même pas excusé. Le métissage est notre bijou, on nous envie cette mixité, mais on ne reconnaît pas les problèmes. Gagner en 1993, 1998 et 2018 ne suffit pas. Il faut travailler, apporter une valeur citoyenne, démontrer notre rôle social. C’est ce que fait Frédéric. Et c’est le moyen de m’investir. Je ne viens pas pour manger des petits fours aux matches de l’équipe de France. Je suis là pour aider les clubs amateurs. Aujourd’hui, si tu ne viens pas de Guingamp, tu n’as droit à rien. Il faut faire tomber le mur de glace », a balancé dans La Provence un Basile Boli qui entend bien déjouer les pronostics malgré le statut de très grand favori de Noël Le Graët.