L’équipe de France ne s’est pas rassurée face au Nigéria (0-1), dans un match que les Bleus n’ont jamais su enflammer.
Le France – Nigéria de ce mardi soir à Saint-Etienne avait tout du match amical de fin de saison. Un public clairsemé, une formation française tâtonnante dans le secteur offensif et surtout un rythme de sénateur pendant la majeure partie de la rencontre. Au final, malgré une nette domination territoriale et un ballon presque toujours dans leurs pieds, les Français se sont encore montré très décevants, comme lors des amicaux face à l’Argentine ou l’Uruguay.
Avec Anelka en pointe, Benzema et Rémy en soutien, Raymond Domenech s’offrait une nouvelle attaque inédite pour ce match. Un trio qui allait se chercher sans se trouver pendant 45 minutes, symbole d’une domination stérile des Bleus, très rarement dangereux. A noter simplement les accélérations de Ribéry, qui butait deux fois sur un Enyeama très inspiré dans ses sorties (28e), tout comme sur une tête à bout portant de Benzema (19e). Après une première alerte dégagée sur sa ligne par Squilacci avec l’aide de sa propre barre transversale (22e), la défense française cédait sur une action bien menée par Uche. Sa frappe tapait le poteau puis Mandanda avant d’atterrir sur un Akpala qui n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond (0-1, 32e). A la pause, le résultat était sévère mais les Bleus se devaient de montrer un autre visage pour tenter d’inverser la tendance.
Domenech comprenait le message et faisait entrer Toulalan, Gignac et Gourcuff. Le jeu était ainsi plus ouvert et Gignac aurait pu signer une nouvelle passe décisive en Bleu sur un service millimétré pour Ribery, qui manquait sa reprise à bout portant (52e). Mais de leur côté, les Nigérians prenaient également confiance et profitaient largement du manque d’envie des Bleus pour faire allègrement tourner le ballon et récolter les vivas de Geoffroy-Guichard, décidément peu gâté cette saison. Transparent pendant 90 minutes, Rémy avait l’occasion de se faire pardonner à la dernière minute, mais sa reprise de volée sur une déviation de la tête de Gourcuff heurtait l’équerre des buts nigérians, pour la dernière occasion du match. Pour Raymond Domenech, le chantier semble plus gros à chaque match, et l’idée de reporter tous les espoirs de terminer sur une bonne note face à la Turquie ce vendredi à Gerland ne doit pas forcément le rassurer. On le comprend.
