À quelques jours de la finale de la Coupe du Monde 2018 entre la France et la Croatie, Pierre Ménès a tenu à décrypter ce choc.
Le 12 juillet 1998, l'équipe de France remportait l'unique Coupe du Monde de son histoire dans un Stade de France en délire. Vingt ans tout pile après ce premier sacre, les Bleus de Didier Deschamps ont l'occasion rêvée d'écrire une nouvelle page d'histoire, ne serait-ce que pour faire oublier la claque reçue contre l'Italie au Mondial 2006. Avant cette rencontre que toute la France attend, Pierre Ménès a donné son ressenti, qui penche bien entendu en direction de l'EdF, vu que les Croates ont disputé trois prolongations lors de leurs matchs à élimination directe sans montrer le visage séduisant du premier tour.
« Vingt ans et trois jours plus tard, les Bleus ont l’occasion de broder une deuxième étoile sur leur beau maillot. L’équipe de 1998 était plus forte, plus expérimentée, et elle jouait à domicile, alors que la bande de Didier Deschamps, qui est plus jeune, a le mérite de se retrouver en finale en Russie. Hugo Lloris et ses coéquipiers auront face à eux une équipe de Croatie novice à ce stade de la compétition et plus entamée sur le plan physique. Et même si jouer une finale de Coupe du monde doit nettoyer les têtes et les organismes, il y a de grandes chances qu’ils ressentent en début de match une certaine fatigue et il serait judicieux pour les Tricolores d’en profiter. La Croatie peut montrer des visages différents. Mais on peut faire la même remarque pour l’équipe de France, qui a su être efficace sans la possession du ballon contre l’Argentine ou avec, comme face à l’Uruguay. En demi-finale, elle a beaucoup subi et défendu, mais elle s’est imposée en créant un plus grand nombre d’occasions que les Belges. Cette finale est assez difficile à décrypter tactiquement. Didier Deschamps aimerait sûrement bien laisser le ballon aux Croates et profiter des contres. Mais ces derniers ne sont pas obligés d’être d’accord avec cette idée et peuvent décider, compte tenu de leur fatigue physique, de laisser venir les Français. Du côté de l’équipe de France, la douleur de la finale de l’Euro 2016 perdue contre le Portugal est encore très vive. Un deuxième échec serait quasiment impossible à avaler. Il n’y a que trois mots à dire pour conclure : ALLEZ LES BLEUS ! », a lancé, sur Cnews, le journaliste, qui espère donc que la France va se servir des défaites passées pour dépoussiérer enfin un palmarès vierge depuis l'an 2000.