Titulaire inamovible à droite de la défense, Benjamin Pavard sortait d’une solide prestation, mais aussi d’un énorme choc reçu à la tête, contre l’Allemagne.
Le latéral du Bayern Munich est en revanche complètement passé au travers de son match contre la Hongrie, ce samedi après-midi. Des ballons perdus, un apport offensif limité, des fautes et un carton rapidement pris, une responsabilité engagée sur le but, l’ancien lillois a coulé et a certainement été l’une des grandes déceptions de ce match nul 1-1. Emmanuel Petit le confirme dans son analyse pour le Journal du Dimanche. Pour le champion du monde 1998, son ancien coéquipier Didier Deschamps fait une grosse erreur en limitant le turnover, ce qui aurait le mérite de ramener de la fraicheur et de mettre tout le monde sous pression.
« Le jeu dans les couloirs a été quasi inexistant. Pavard a touché 110 ballons mais n’en a pas fait grand-chose. À 1-0, je me suis dit qu’en plus, il n’était pas loin du car- ton rouge. Quand on voit ce qu’il a subi contre l’Allemagne, on est en droit de se poser des questions sur le choix de certains titulaires. Je suis surpris que Didier tarde à faire des changements. Je ne demande pas une révolution, mais au moins apporter de la fraîcheur à deux ou trois positions. Sur les vingt dernières années en phase finale, à chaque fois qu’on a réussi, il y a eu un minimum de turnover », a expliqué l’ancien milieu de terrain, qui ne se fait toutefois pas vraiment de souci à l’approche du match contre le Portugal, où il faudra toutefois assurer la qualification et se montrer à la hauteur d’un adversaire choqué par l’Allemagne (4-2), ce samedi soir. La défense française, plutôt vantée pour sa solidité, aura en tout cas du travail face au champion d'Europe en titre, qui vient de marquer cinq buts en deux matchs.