Convoqué lors des derniers rassemblements de l’équipe de France, Adrien Rabiot fait seulement partie des suppléants de Didier Deschamps pour le Mondial 2018.
Un coup dur pour l’international aux six sélections avec les Bleus. A tel point que le milieu du Paris Saint-Germain a décidé de ne pas se tenir à disposition du sélectionneur. Autant dire que le natif de Saint-Maurice prend cher depuis cette annonce ! C’est pourquoi Rabiot a décidé de sortir du silence dans une lettre ouverte publiée par RTL.
« Je me doutais du retentissement qu'aurait ma décision, mais je déplore d'être caricaturé comme un jeune joueur immature incapable de mesurer la portée de ses actes, s’est défendu le Parisien. Footballeur, c'est mon métier mais le football c'est d'abord ma passion. Pour me hisser au plus haut niveau j'ai travaillé encore et encore. Tout ce que j'ai aujourd'hui je l'ai gagné sur le terrain. »
Rabiot ne comprend pas Deschamps
« Et puis j'ai un rêve, comme tous les footballeurs, c'est jouer pour mon pays. Porter le maillot bleu est pour moi un honneur, une fierté, a assuré l’ancien Toulousain. Gagner avec la France, gagner pour la France, est une mission. Depuis l'âge de 15 ans j'ai défendu les couleurs de la France dans toutes les catégories de jeunes, jusqu'à attendre l'équipe A. J'ai la culture France. Aussi, je n'autorise personne à parler en mon nom de ma relation avec l'équipe de France. » Seulement voilà, Rabiot ne comprend pas le choix de Deschamps.
« Depuis ma première convocation en A, en tant que réserviste en mai 2016, j'ai joué avec mon club, le PSG, un grand d'Europe, 88 matchs dont 13 en Ligue des Champions, marqué 9 buts et j'ai été récompensé par sept trophées, a-t-il argumenté. Si j'ai décidé de me retirer de la liste des suppléants, c'est que je considère que le choix du sélectionneur à mon égard ne répond à aucune logique sportive car depuis toutes ces années le message était clair, ce sont les performances qui ouvrent les portes de l'équipe de France. » Le milieu de terrain se sent donc victime d’une injustice, mais assure qu’il ne s’agit pas d'un manque de respect.
Le Parisien assumera
« Je suis un compétiteur sans états d'âme mais je suis aussi un homme et à ce titre j'aurais aimé être considéré comme tel. Ma démarche ne vise en rien les joueurs sélectionnés. Et je remercie Monsieur Le Graët, le président de la Fédération, d'avoir souligné l'exemplarité de mon comportement en sélection ces huit dernières années. Enfin, j'assume et j'assumerai toutes les conséquences de mon choix avec le soutien de ma famille et de mes proches », a conclu Rabiot, qui ne réussira pas à se faire pardonner avec cette lettre.