Construit en 1998 pour la Coupe du Monde, le Stade de France va connaître une grande évolution à partir de 2025.
En avril 1995, avant la construction de l'enceinte dyonisienne, l’État avait conclu un contrat d'exploitation avec Vinci, à 66,7 %, et Bouygues, à 33,3 %. Signé pour une durée de trente ans, ce bail, considéré comme un gouffre pour les finances publiques, ne sera pas renouvelé. Vendredi, le ministère des Sports a effectivement annoncé que l'État « n'avait pas l'intention de prolonger la concession d'exploitation accordée au consortium Vinci-Bouygues au-delà du 30 juin 2025 ». Après avoir investi plusieurs centaines de millions d’euros dans son stade, l’État devrait donc reprendre la main sur la gestion de son enceinte. Avec quel modèle ? Personne ne le sait, même si « une mise en concurrence sera probablement lancée en 2022 ».
Outre une réflexion à prévoir avec l'industrie du spectacle, le gouvernement tricolore espère que les fédérations sportives, de football et de rugby, auront une « implication renforcée » dans l'organisation de ce stade de 80 000 places. Dans les années à venir, la France devra aussi se pencher sur la rénovation de son infrastructure, sachant qu’elle n’a plus que 30 ans de durée de vie. Celle-ci sera-t-elle faite par l’État ou par une société privée ? La question peut se poser. En tout cas, le Stade de France est estimé à 600 millions d’euros. S’il n’y a « aucun potentiel acheteur » pour l'instant, Roxana Maracineanu n’a pas exclu une vente après la fin de la concession en 2025. Avis aux intéressés !