Décédé ce jeudi, Michel Hidalgo a marqué l’histoire du football français, comme joueur puis comme sélectionneur.
Ses anciens joueurs de l’équipe de France lui avaient d’ailleurs rendu un très bel hommage en février, venant déjeuner dans un restaurant à Marseille pour lui faire un dernier salut amical, le technicien étant apparu très affaibli ces derniers temps. C’est donc avec une grande émotion que Michel Platini a livré ses premiers mots après avoir appris le décès de son ancien entraineur, qu’il tenait en très haute estime.
« Avec Georges Boulogne et Fernand Sastre, ils ont constitué un trio qui a tiré le football français du néant, ils l'ont reconstruit, et lui ont permis de briller pour les presque cinquante années qui ont suivi. Michel était imprégné de la culture du beau jeu à la monégasque et à la rémoise, qu'il avait connue quand il était joueur. Il voulait qu'on joue bien, qu'on s'amuse sur le terrain. Il bâtissait ses équipes en fonction de nos qualités et de nos personnalités. C'est d'ailleurs comme ça qu'il a inventé le fameux ''carré magique'', lors de la Coupe du monde 1982 : je me suis blessé, et quand j'ai pu rejouer, il n'a pas osé remettre (Jean) Tigana sur le banc, alors il nous a gardés tous les quatre, avec aussi Giresse et Genghini (sourire). Mais le mythe selon lequel, c'était moi ou un autre qui faisaient l'équipe est complètement faux. Michel choisissait les joueurs, mais après, il avait l'intelligence de nous laisser entre nous pour discuter du match car nous jouions à la Juventus ou à Bordeaux, parmi les meilleurs clubs de l'époque. Ce que je retiens avant tout de Michel, c'est ça : il nous a toujours fait confiance », a livré au site de L'Equipe l’ancien numéro 10 des Bleus, dont la relation avec Hidalgo a toujours été basée sur le jeu offensif et l’état d’esprit collectif, ce qui explique la grande popularité de l’équipe de France des années 1980.