Invité de RMC, Didier Deschamps a longuement été interrogé par Christophe Dugarry sur le cas de Karim Benzema. Alors que l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena suit son cours, le sélectionneur national n'a pas semble être très pressé de voir l'attaquant français du Real Madrid réintégrer les Bleus. Didier Deschamps est cependant resté suffisamment flou pour laisser la porte ouverte à toutes les supputations sur l'avenir international de l'ancien lyonnais.
« Karim Benzema est sélectionnable. Après il n’y a qu’une personne qui peut le sélectionner aujourd’hui. Et c’est moi. Moi, je fais des choix sportifs bien évidemment. Et je fais des choix que j’assume par rapport à ce que je pense être le bien pour l’équipe de France. On s’est passé de lui pour l’Euro, après aussi, et ça n’a pas empêché l’équipe d’être performante, efficace, et de marquer des buts. Ça marchait aussi avec lui puisqu’il était là pour la Coupe du monde au Brésil. Aujourd’hui, il y a des joueurs que je sélectionne, qui répondent à mes attentes et il y a un équilibre dans cette équipe. Et je suis vigilant à cet équilibre-là (…) Il y a 23 places. Pour qu’il y en ait un qui rentre, il faut qu’il y en ait un qui sorte. A partir du moment où ceux que je sélectionne répondent à mes attentes, pourquoi est-ce que je les enlèverais ? Si Kévin Gameiro ou Olivier Giroud sont supérieurs à Karim Benzema ?Je n’ai pas dit ça. Ce n’est pas juste une question de qualité et de valeur individuelle. Il faut voir ça sur un plan collectif aussi. Il a été capable de faire de très belles choses avec nous. Il a eu des périodes beaucoup plus difficiles puisqu’il est resté de longs mois sans marquer de but. Et je l’ai soutenu aussi parce que c’était important, comme je le fais avec chaque joueur. Je ne fais pas un cas particulier. Evidemment qu’il y a une affaire judiciaire en cours, mais ce n’est pas ça, a prévenu le sélectionneur national, qui affirme ne pas en vouloir à Karim Benzema suite à ses propos sur un choix fait pour plaire à une frange raciste de la France. Chacun est libre. Il y en a d’autres et pas des moindres qui ont eu des paroles déplacées et ça ne m’a pas empêché de les reprendre à un moment. Je vais citer en exemple André-Pierre Gignac et Lassana Diarra. Les médias sont faits pour mettre un peu de piment dans tout ça aussi. »