Layvin Kurzawa, Djibril Sidibé, Lucas Digne… Le point commun entre ces latéraux de l’équipe de France ? Ils possèdent tous un profil offensif.
Dans le football moderne, c’est effectivement la caractéristique à la mode. Fini le défenseur chargé de bloquer son couloir, et qui peut éventuellement apporter le surnombre sur quelques actions. Désormais, le latéral est avant tout un contre-attaquant. Et c’est justement ce qui énerve le spécialiste du poste William Gallas.
« On dit toujours qu'on a de bons latéraux qui savent attaquer mais ils ne savent pas défendre. Et ce n'est pas seulement en équipe de France. C'est la même chose pour les autres nations, a dénoncé l’ancien latéral droit lors d’un entretien accordé aux Etoiles du Sport. Aujourd'hui ce qu'on demande aux latéraux, c'est d'attaquer et de jouer très haut. Mais défensivement, quand ces joueurs se retrouvent face à leur adversaire en un contre un, on voit qu'ils ne savent pas défendre, ils ne savent pas fermer les espaces. »
« Ils veulent jouer comme le Barça »
« Il ne faut pas être surpris. Maintenant, toutes les équipes jouent avec des latéraux positionnés haut pour jouer comme le Barça, a lâché le consultant. Mais toutes les équipes n'ont pas des joueurs aussi techniques que ceux du Barça. A un moment donné, il faut jouer avec ses qualités. En équipe de France, les latéraux ne savent pas très bien défendre. Parfois, ça crée des brèches derrière. » De son côté, Gallas préfère de bons latéraux à l’ancienne.
« A notre époque, notre objectif était de bien défendre avant tout, et on avait des milieux et des attaquants capables de faire la différence. Maintenant ce sont les latéraux qui font la différence, a-t-il remarqué. Je pense qu'il faut revoir certaines choses. » Face à des équipes de mieux en mieux organisées, l’apport des latéraux devient essentiel. Ce qui explique en partie l’évolution de leur profil.