Il ne se passe pas une conférence de presse d’annonce de sélection sans qu’au moins une question sur Karim Benzema ne soit posée.
Depuis l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, sortie il y a désormais deux ans de cela, l’attaquant du Real Madrid ne fait plus partie des plans de Didier Deschamps. Toujours sélectionnable officiellement, l’ancien lyonnais n’entre plus dans les critères collectifs mis en place par le sélectionneur, et ce choix ne devrait pas évoluer prochainement. Qualitativement, la question de la présence ne se pose pas, et le problème est donc forcément ailleurs. Ce n’est toutefois pas la version donnée par l’agent du champion du monde 1998, pour qui la raison serait uniquement sportive. Pour Jean-Pierre Bernès, double partie prenante dans cette affaire puisqu’il est le représentant de Didier Deschamps, mais aussi de Mathieu Valbuena, il ne faut pas oublier non plus la vraie victime de cette affaire, et l’impartialité du sélectionneur par dessus-tout.
« C'est Didier Deschamps le sélectionneur, je n'ai pas à dire ce qu'il faut faire ou pas, ce n'est pas mon problème. Je dis simplement une chose : la France a beaucoup de chance d'avoir un sélectionneur comme lui. Son discours est clair, c'est un choix sportif donc il n'a pas à rentrer dans un débat. Sinon, on pourrait aussi entrer dans un débat sur Mathieu Valbuena. Il n'est pas titulaire au Real Madrid mais avant cette histoire, il était pratiquement titulaire en équipe de France et lui aussi a tout perdu. L'an dernier, quand il fait une de ses meilleures saisons à Lyon, on aurait pu poser la question. Après, Didier Deschamps fait des choix sportifs, dans l'intérêt de l'équipe de France. Moi, je les respecte toujours », a souligné Jean-Pierre Bernès, dont deux de ses clients sont concernés par cette polémique incessante. Et si Mathieu Valbuena a probablement fait une croix sur l’équipe de France, Didier Deschamps entend, lui, parler du « cas Benzema » à chaque fois qu’un micro lui est tendu.