Un mois et demi après les faits, le dossier de l'évènement qui a provoqué la fin de carrière de Karim Benzema en équipe de France rebondit encore et toujours. Les Bleus ont tenu à réagir aux dernières attaques.
L’éditorialiste Daniel Riolo avait lancé un premier missile ce mercredi soir en donnant sa version des faits, corroborant grandement celle de l’attaquant français et estimant que Didier Deschamps n’avait absolument rien fait pour tenter de conserver l’attaquant du Real Madrid alors que ce denier aurait pu être opérationnel pour la suite de la compétition. « Quel autre pays dans le monde se prive d’un Ballon d’Or parce qu’il faut être prêt pour le premier match du Mondial ? Le médecin de l’équipe de France n’est même pas allé à Aspetar, mais l’a attendu pour lui dire « c’est bon t’es blessé tu repars », et qu’on lui prend un avion à 6h du matin, c’est bizarre non ? Benzema s’est cassé, il n’a rien dit », a notamment raconté l’intervenant de l’After Foot, qui demandait dans le même temps à Karim Benzema de dire la vérité sur ce qu’il s’était passé, histoire de savoir si l’équipe de France s’est volontairement privée d’un Ballon d’Or un peu trop encombrant pour Didier Deschamps et certains de ses cadres.
La version des Bleus différente de celle de Daniel Riolo
Des attaques frontales qui ont fait réagir la Fédération Française de Football, qui a tenu à donner sa version des faits auprès de RMC. Dans des confidences auprès de la radio, le staff et l’entourage des Bleus ont tenu à souligner plusieurs points qu’ils jugent capitaux. Tout d’abord, le médecin des bleus Franck Le Gall s’est bien rendu à la clinique Aspetar pour faire constater la blessure de Karim Benzema. Quand son forfait a été acté, c’est KB9 qui a décidé de ne pas rester au camp de base jusqu'au lendemain pour dire au revoir à ses coéquipiers, et a pris le premier vol le lendemain matin, payé par la FFF contrairement à ce qui a été laissé entendre. Parmi les points de désaccord, le refus d’aller saluer les joueurs de l’équipe de France, ce que l’entourage des bleus assume : « On n’allait tout de même pas réveiller tous les joueurs à 5h du matin pour faire une haie d’honneur à Benzema ».
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Sur la blessure en elle-même, il reste beaucoup de flou sur sa nature, sa gravité et la décision qui en a découlé. En tout cas, le staff français s’est plaint à plusieurs reprises d’être laissé dans l’ombre par le Real Madrid, puis par le joueur lui-même, qui a refusé de s’entrainer les premiers jours puis a assuré qu’il savait « se gérer ». Selon les préparateurs français, c’est Karim Benzema qui décide de lui-même d’accélérer le jour où il rechute, ce qui porte à confusion, Didier Deschamps ayant mis la pression aux blessés, comme Varane, pour être apte en vue du premier match. Auprès de RMC, le staff tricolore formule ainsi de nombreux reproches au joueur, comme le fait de n’avoir pas voulu être encadré par un médecin des Bleus quand il est passé à Lyon pour présenter son Ballon d’Or. De nombreux désaccords donc, accentués par ses prises de parole sibyllines sur Instagram et les prises de parole de son ancien agent, qui font passer Karim Benzema pour une victime d’un complot fomenté par Didier Deschamps et son staff. Et cela a visiblement tendance à énormément agacer le staff du sélectionneur, pour qui cette gestion aura été le gros point noir de cette Coupe du monde.