Hervé Renard a réussi ses débuts de sélectionneur de l'Equipe de France féminine. Deux succès en deux matchs et une joie retrouvée au sein du groupe. Toutefois, cela ne suffit pas à Raymond Domenech, qui attend le Mondial comme juge de paix.
En dix jours, Hervé Renard a fait connaissance avec le football féminin et il ne s'est pas raté. L'ancien sélectionneur de l'Arabie saoudite a guidé l'Equipe de France féminine vers deux succès en autant de matchs amicaux. 5-2 face à la Colombie et 2-1 face au Canada. Un bilan plus que correct sur le plan sportif. Mais, c'est surtout psychologiquement que sa venue fait le plus de bien. Finies les disputes avec Corinne Diacre, Renard a ramené les sourires chez les Bleues et une certaine insouciance. Extérieurement, on sent un groupe de nouveau soudé et cela est confirmé par les principales intéressées.
Domenech ne s'enflamme pas avant le Mondial
« Il apporte de la bonne humeur, de la fraîcheur. Il nous demande de jouer relâchées et de ne surtout pas nous prendre la tête. […] Il sait remanier l’équipe quand ça ne va pas tactiquement, on l’a revu ce soir », a notamment confié Delphine Cascarino au journal Ouest-France tandis que l'attaquante Léa Le Garrec disait « être heureuse de l'avoir ». Un tableau parfait complété par un regain d'intérêt du public pour la sélection féminine française. Toutefois, cela n'émeut pas Raymond Domenech. L'ancien sélectionneur des Bleus trouve les débuts de Renard normaux et attend un grand tournoi pour pouvoir le juger.
"C'est bien, mais c'est la compétition qui compte. Faut aller au Mondial !"@RaymondDomenech estime que les débuts des Bleues d'Hervé Renard sont intéressants, mais... 🔽#EDG pic.twitter.com/rtwqVZethU
— L'ÉQUIPE de Greg (@lequipedegreg) April 12, 2023
« Moi, je reprendrai la phrase d’Hervé et il le dit : « C’est bien, c’est beau, ça va bien mais c’est des matchs amicaux ». Ça arrive quelque part après une période compliquée et tout d’un coup tout le monde a l’impression que tout est beau, tout est merveilleux. Mais, ce qui compte c’est la compétition. A chaque fois qu’il y a un nouveau sélectionneur qui arrive, il y a un engouement, on repart sur des nouvelles bases... Il faut sortir de l’avant, arrêter de comparer les entraîneurs. C’était une autre époque (avec Diacre), ils partent sur quelque chose et il faut aller au Mondial (maintenant) », a t-il indiqué dans l'Equipe de Greg. Hervé Renard sait ce qu'il lui reste à faire en Australie et en Nouvelle-Zélande l'été prochain. Sinon, il n'aura fait que reprendre le flambeau laissé par Corinne Diacre à la tête des championnes du monde des matchs amicaux.