Candidat à l’élection présidentielle de ce printemps, Benoit Hamon s’est mouillé dans le dossier Karim Benzema.
Et le représentant du Parti Socialiste va même beaucoup plus loin, n’hésitant pas à confirmer les propos de l’attaquant du Real Madrid prononcés l’été dernier, et qui expliquait le choix de ne pas le retenir à l’Euro par la pression d’une « partie raciste de la France ». L’homme politique déplore l’acharnement à l’encontre de Benzema, et fait également la comparaison avec le pardon national rapidement octroyé au handballeur Nikola Karabatic malgré sa culpabilité reconnue et sa condamnation dans l’affaire des paris sur un match présumé truqué.
« Benzema ? Il n’y a pas meilleur que lui lorsqu’il joue bien et qu’il est bon en club. Je n’ai jamais pensé que le choix de Didier Deschamps était par rapport à l’origine du joueur. Il y a un climat raciste, en France, qui existe et qui est fort. Pour certains, Benzema était l’archétype du jeune joueur issu de la banlieue, non respectueux de la République. C’est révélateur des failles de la société française, de sa mauvaise conscience vis-à-vis de sa jeunesse des quartiers. Par exemple, Karabatic, c’est une autre trajectoire. On n’a pas le même jugement sur un joueur français d’origine musulmane qu’un non musulman », a expliqué Benoit Hamon sur la chaine L’Equipe, dans un sujet qui ne laisse en tout cas personne indifférent en France, le débat étant relancé à chaque annonce de sélection, ou à chaque but important ou titre remporté par Karim Benzema avec le Real Madrid.