Cela restera comme le gros point noir des célébrations d’après-Coupe du monde. Alors qu’en 1998, le bus avait mis des heures à descendre les Champs-Elysées dans une cacophonie désorganisée mais bon enfant, le scénario a été totalement inversé en 2018. Arrivés très en retard sur la célèbre avenue parisienne, les Tricolores ont vu leur bus passer devant le peuple tricolore à une vitesse bien rapide, et tourner ensuite pour se rendre vers l’Elysée à la demande du Président Macron. L’étonnement général devant ce défilé à grande vitesse a provoqué une vive polémique sur les raisons de cette précipitation, et vu de l’intérieur, le sentiment était partagé. Antoine Griezmann raconte ainsi dans un entretien à L’Equipe Magazine qu’il n’avait pas compris ce passage express, et n’était pas loin de demander à faire demi-tour.
« Quand on arrive sur les Champs-Elysées, on voit que c’est le délire et on se dit qu’il doit y avoir une scène qui nous attend au bout (place de la Concorde), avec présentation des joueurs et tout. Mais, une fois en bas, on tourne sur la gauche. Là, nous les joueurs, on s’est tous demandé : « Mais c’est fini ? » On nous a répondu : « Il faut y aller, le président nous attend. » On était tous déçus. On se disait : « Non mais c’est n’importe quoi, on veut y retourner. » Je pense que cela a été mal géré. Peut-être n’étaient-ils pas prêts à ce qu’on gagne la Coupe du monde et que ce soit le feu », a ironisé l’attaquant tricolore, qui n’ignore pas que tout cela n’était finalement qu’une question de timing pour rattraper le retard pris par les Tricolores depuis leur descente d’avion.