Les propos de Grégory Schneider sur Olivier Giroud, que le journaliste de Libération avait qualifié de « toxique » en direct sur Europe 1 ont visiblement mis le feu. Et ce dernier a voulu rectifier le tir assez difficilement.
Il y a un peu plus d’un mois, Grégory Schneider, consultant d’Europe 1 et journaliste pour Libération, avait tapé fort sur Olivier Giroud après l’annonce par Didier Deschamps qu’il retenait le buteur de l’AC Milan dans son groupe pour disputer le Mondial 2022 au Qatar. Dans ses propos, il avait notamment prononcé une phrase qui ce week-end est ressorti sur les réseaux sociaux et a déclenché une énorme polémique.
L’Aventure continue 🇫🇷❤️🙏🏼
— Olivier Giroud (@_OlivierGiroud_) December 10, 2022
Tellement fier de ce groupe 🤩#FiersdetreBleus pic.twitter.com/22mi0FuFzU
« Je ne comprends rien à la présence de Giroud dans la liste (…) OK Giroud c’est 50 buts, mais pourquoi pas aller chercher Just Fontaine. Pour moi, Giroud c’est le monde d’avant (…) Il est d’une grande toxicité en interne. Je peux vous expliquer pourquoi. Il y a eu des histoires avec le service médical par exemple », avait lancé, en direct, Grégory Schneider. Et visiblement, ces propos sont revenus aux oreilles de l’auteur du but de la qualification tricolore contre l’Angleterre. Car le journaliste s'est expliqué à l’antenne d’Europe 1, depuis Doha, et a tenté de justifier, lundi soir, la nature de ses propos. Et cela n’a pas été simple.
Giroud et Benzema encore une fois opposés
Répondant à Lionel Rossi, Grégory Schneider a eu du mal à s’expliquer, et pour défendre sa cause, il est allé rechercher…Karim Benzema, qui n’a strictement rien demandé. « J’ai eu un proche du joueur et il n’a pas contesté les choses que j’ai dites, car il s’est passé des choses au Kazakhstan, ou lors du dernier Euro. Mais il m’a éveillé au fait qu’à l’échelle des 11 années d’Olivier Giroud en équipe de France, et des couleuvres qu’il avait avalées avec Benzema, il m’a parlé du coup du karting, du match de Brasilia, de la manière dont il a constamment pris sur lui, lui imputer cette toxicité était injuste. On peut difficilement lui mettre ça sur le dos. Alors oui au Qatar le groupe vit bien avec Giroud, mais tant que ça gagne ça va toujours bien. Il a du temps de jeu qu’il n’aurait pas eu si Benzema était là. Contre l’Angleterre, Marcus Thuram était prêt à entrer sur le terrain pour le remplacer et là il marque, c’est l’histoire de sa vie à Giroud. J’en suis à me demander si en voyant Thuram sur le bord du terrain cela ne l’a pas transcendé. Moins tu lui donnes de l’espace et plus il va en prendre. C'est un grand joueur, et on ne serait pas en demi-finale sans lui, on ne peut pas le nier. C'est pas possible, il faut respecter le sport et le terrain sinon c'est la fin de tout », a expliqué le journaliste de Libération. Si Lionel Rosso a semblé convaincu, à en lire les réseaux sociaux, il a été le seul.
#listedesbleus #Qatar2022
— Europe 1 Sport (@Europe1Sport1) December 12, 2022
💥 @SchneiderGrgory réagit à ses propos sur Olivier #Giroud, le mois dernier chez @lionelrosso
🗣️"Ce que je regrette, c'est sur la toxicité. Non pas qu'il n'y ait rien eu. Il s'est passé des choses. Mais lui imputer cette toxicité était injuste." pic.twitter.com/OKnHv5yMVd
Car sur Twitter, ces explications, sans aucune excuse, de Grégory Schneider, ont provoqué la colère de pas mal de monde. A commencer par Eric Naulleau qui a évoqué les premiers propos de son confrère, et pas en bien : « Masterclass de Gregory Schneider, titulaire de la chaire de football à Libération : « Giroud n’a rien à faire en Équipe de France, c’est le monde d’avant. » Masterclasstastrophe, plus précisément ». Le grand public y est allé de bon coeur aussi. « Schneider a pourri et sali Giroud. Il l’a jugé toxique pour le groupe. Ça va bien au delà du foot. Qu’il vienne s’excuser », « pas même une once de fierté qui voudrait que vous présentiez vos excuses après vos propos dégueulasses sur Giroud ? Il vous a envoyé la meilleure des réponses celle du terrain. C’est facile de salir derrière un micro », les réponses sont tombés par centaines, preuve que le sujet est extrêmement sensible, surtout quand il est pris de travers.