Hervé Renard n'a pas fait mieux avec l'Equipe de France féminine que ses prédécesseurs au poste. Les Bleues ont échoué en quart de finale du Mondial pour la troisième fois de rang. Mais, Hervé Renard préfère retenir la dynamique collective que les statistiques.
Si Hervé Renard est considéré comme un sorcier du football sur le contient africain voire en Arabie saoudite, ses dons n'ont pas réussi à l'accompagner en Equipe de France féminine. Le sélectionneur aura échoué en Australie de la même manière que ses prédécesseurs au poste, Philippe Bergeroo en 2015 et Corinne Diacre en 2019. Les Bleues vont revenir au pays frustrées et après les quarts de finale, une habitude bien ancrée. C'est la troisième fois de rang que cela arrive dans un Mondial, ne mettant pas en lumière une progression avec Hervé Renard. C'est d'autant plus dommageable que le sélectionneur visait officiellement le dernier carré, voulant « faire mieux qu’en 2011 ».
Les Bleues enfin soudées, la victoire de Renard
Hervé Renard a préféré « garder la tête haute » devant la presse, évitant de considérer la fin de parcours française comme un échec. « Ce serait de la mauvaise foi de dire que l'équipe de France n'a pas été à la hauteur, je ne vous permets pas de dire ça », a t-il même lâché pour rappeler l'épanouissement montré par ses Bleues en Australie. Il faut dire que, malgré les divisions des dernières semaines sous Diacre et la cascade de blessures enregistrée, Renard a su bâtir une équipe cohérente en très peu de temps. Les Bacha, Becho, De Almeida, Karchaoui ou encore Lakrar sont devenues des cadres aussi respectées que les Wendie Renard ou Eugénie Le Sommer.
"Garder la tête haute et penser aux Jeux Olympiques"
— France 2 (@France2tv) August 12, 2023
La réaction du sélectionneur Hervé Renard après l'élimination des Bleues aux tirs au but en 1/4 de finale du Mondial face à l'Australie. #AUSFRA pic.twitter.com/Vcabqb72Oh
En plus, le sélectionneur a su gagner le respect et l'adhésion de ses joueuses comme le montrent les déclarations d'après-match des Bleues. « On va dire que l'histoire se répète mais en coulisses, pas trop. On est déjà sorties en quarts mais le groupe était différent », analysait Kenza Dali. « Il faut retenir ce que le staff a construit, ce que nous, les joueuses, on a fait parce qu'il y a un vrai groupe. On a vécu une très belle aventure toutes ensemble. Et j'espère que c'est de bonnes bases qui ont été construites pour l'avenir », indiquait Eugénie Le Sommer avec dans un coin de la tête les Jeux Olympiques de Paris dans un an. Loin des dissensions de l'époque Diacre, cette Equipe de France a tout pour rêver d'or olympique. C'est d'autant plus vrai avec le retour de cadres blessées comme Marie-Antoinette Katoto ou Delphine Cascarino.