Porté aux nues après le Mondial 2018, prolongé jusqu’au Mondial au Qatar, Didier Deschamps a subi le plus gros échec de sa carrière de sélectionneur ce lundi soir.
L’élimination face à la Suisse alors que les Bleus étaient les grands favoris du tournoi a marqué les esprits, et toute l’Europe titre sur le « bug » français dans cet Euro. Forcément, le sélectionneur national a pris la parole, assumant cette grosse contre-performance et l’élimination aux tirs au but face à une équipe suisse qui avait aussi du mal à y croire. Il n’est pas revenu encore sur ses choix tactiques ou humains, sur la condition physique très moyenne de ses joueurs, mais a surtout évoqué le résultat final et la déception qui en découle logiquement.
« Vous imaginez la tristesse que l’on peut ressentir avec ce scénario un peu fou. On a été au bout de nos forces, on avait fait ce qu’il fallait pour mener 3-1 puis on a été gagné par un peu de fébrilité, alors qu’on n'en a pas l’habitude. Aux penalties, c’est toujours cruel pour une équipe, on n’est pas habitués à ça mais il faut l’accepter. Les discussions dans le vestiaire ont été importantes. On ne méritait sans doute pas plus, c’est le foot. J’assume mes responsabilités. Il n’y a pas de soucis. Quand ça gagne, le mérite revient avant tout aux joueurs, quand ça perd c’est la faute du sélectionneur. Aujourd’hui, je suis triste comme l’ensemble du groupe mais il faut l’accepter », a livré sur TF1 Didier Deschamps, qui a brièvement été interrogé sur son avenir et son futur contrat. Ce qui a amené une réponse en parfaite longue de bois. « Là n’est pas la question. Aujourd’hui, je suis triste. Si on se voit en septembre ? Oui, c'est prévu », a souligné le double champion du monde comme joueur ou entraineur, qui s’était vu fixé par son président d’atteindre au minimum le dernier carré. Cela a été loin d’être le cas, et le couperet pourrait bien évidemment tomber. Surtout que Didier Deschamps n’est pas du genre à s’accrocher au poste s’il ne se sent plus en position de faire gagner son équipe.