L'équipe de France a trouvé son sélectionneur en la personne d'Hervé Renard. Il y a encore du chemin pour avoir la même reconnaissance que Didier Deschamps a tous les niveaux, mais il n'y a absolument rien de choquant pour l'intéressé.
En quittant le poste de sélectionneur d’Arabie Saoudite pour rejoindre l’équipe de France féminine, Hervé Renard a fait un grand saut. Dans tous les sens du terme. Il arrive dans un monde complètement différent, où les ambitions sont grandes et les objectifs élevés, puisqu’il doit atteindre le dernier carré de la prochaine Coupe du monde. Au niveau du salaire, c’est aussi le grand écart pour l’entraineur natif de Aix-les-Bains qui a abandonné son pactole de 4 millions d’euros par an, pour le diviser par 10 et atteindre les 400.000 euros pour une année de travail. De quoi bien vivre tout de même mais c’est bien la preuve qu’entre une sélection qui ne fait pas partie du gratin mondial chez les hommes, et l’une des meilleures équipes au monde chez les femmes, l’écart reste colossal en terme de considération.
Deschamps et Renard, c'est un autre monde
"𝘔𝘦𝘳𝘤𝘪 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘤𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳𝘴 9 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘦𝘹𝘤𝘦𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘭𝘴 𝘦𝘵 𝘧𝘪𝘯𝘪𝘴𝘴𝘦𝘻 𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘦𝘯 𝘣𝘦𝘢𝘶𝘵𝘦́"
— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) April 14, 2023
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Même en France, la différence est énorme puisque Hervé Renard touchera un salaire environ 8 fois inférieur à celui de Didier Deschamps. Un écart qui ne perturbe pas le sélectionneur des Bleues, pour qui il y a encore une telle différence de monde qu’il ne faut absolument pas comparer, même si des progrès ont été réalisés. « Si cela me choque ? Non, pas du tout. Après, j’ai entendu que les pourcentages des primes seront les mêmes pour les garçons que pour les filles, ça me paraît correct. Ce sera par rapport aux revenus générés... mais ce ne sont pas les mêmes pour une Coupe du monde hommes ou femmes. La Fifa met en avant le football féminin, ça progresse, des évolutions majeures sont faites, on est au bon endroit au bon moment », a souligné dans Le Figaro Sport, un Hervé Renard qui estime que c’est aussi au monde du football féminin d’attirer plus de sponsors pour faire grandir ce sport. Et pour cela, il faudra aussi que la prochaine Coupe du monde démontre que les progrès techniques et en terme de niveau de jeu soient perçus par tout le monde. Un bon parcours de la France, souvent placée mais jamais victorieuse, aiderait aussi à sa visibilité et sa reconnaissance dans l’hexagone, même si la pratique s’est énormément développée ces dernières années.