A 135 jours de l’entrée en lice de l’Equipe de France à la Coupe du monde féminine, il est urgent de trouver un successeur à Corinne Diacre.
Réuni jeudi à Paris, le comité exécutif de la Fédération française de football a acté le départ de Corinne Diacre, contestée par la majorité des joueuses cadres de l’Equipe de France. Il est désormais urgent pour la FFF de trouver un successeur à Corinne Diacre. Une commission spéciale au sein du COMEX a été formée pour s’occuper de ce dossier. Laura Georges, Aline Riera, Marc Keller et le très impliqué Jean-Michel Aulas cherchent le successeur idéal. L’objectif de cette commission est de trouver le prochain sélectionneur (ou sélectionneuse) des Bleues dans un délai de huit jours. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les solutions ne manquent pas car les prétendants sont nombreux. A ce jour, le favori se nomme Gérard Prêcheur, actuel entraîneur des féminines du Paris Saint-Germain.
Gérard Prêcheur favori mais sous contrat avec le PSG
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« Il faut quelqu'un d'ambitieux, un profil de gagneur, qui ait peut-être l'habitude de diriger des sélections et qui peut-être connaisse le football féminin, soit directement, soit par l'intermédiaire de ses adjoints. Le charisme est la priorité numéro 1. Quand on en a, on l'a avec les garçons et les filles » a confié Jean-Michel Aulas, qui apprécie le profil de Gérard Prêcheur. Problème : l’entraîneur des féminines du PSG est sous contrat avec le club de la capitale. « C'est délicat. Ça supposerait que le président du PSG (Nasser al-Khelaïfi) soit d'accord. Ce que je ne sais pas. L'objectif du comex n'est pas d'aller démunir des clubs, surtout s'ils sont ambitieux et en passe de gagner des compétitions » a prévenu Jean-Michel Aulas, qui n’a par ailleurs aucun intérêt de se fâcher avec Nasser Al-Khelaïfi. Gérard Prêcheur est donc suivi mais la FFF a de nombreux plans de secours.
Des prétendantes aussi chez les femmes
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Ancien adjoint imposé à Diacre (2020-2021), avec qui il avait cessé de collaborer pour cause d'incompatibilité, Éric Blahic est un prétendant et dispose d’un avantage de taille : il est très apprécié par les cadres frondeuses de l’Equipe de France. Actuel entraîneur de Bordeaux, Patrice Lair, passé par l’OL et le PSG, est un autre candidat très crédible. En revanche, la piste Hervé Renard a peu de chances d’aboutir selon Jean-Michel Aulas. « Je ne crois pas à sa candidature. Il faut être réaliste. On a en France de très bons entraîneurs qui ont réussi dans le football féminin » a indiqué le président de l’OL, conscient par ailleurs que financièrement, Hervé Renard n’a aucun intérêt à quitter son poste en Arabie Saoudite pour prendre en mains l’équipe de France féminines. Enfin, il existe également chez les femmes de candidates sérieuses, à commencer par Sonia Bompastor, actuelle coach de l’OL ou encore de son adjointe Camille Abily, que Jean-Michel Aulas verrait bien un jour sur le banc tricolore. Aucun profil ne se détache donc encore clairement mais la bonne nouvelle pour la FFF, c’est que les prétendants sont nombreux. Il faudra maintenant trancher, ce que le comex souhaite faire dans une semaine au maximum.