Interrogé sur les ondes de France Bleu, Michel Platini a cru lâcher une bombe concernant la Coupe du monde 1998.
Selon l’ex-membre du comité d’organisation du Mondial, une « magouille » avait permis à l’équipe de France et au Brésil de s’éviter jusqu’en finale. De quoi créer une énorme polémique… inutile. En effet, cet arrangement était connu avant le tirage au sort et a été réutilisé lors des Coupes du monde suivantes. Directeur exécutif du Mondial puis président de la FIFA en 1998, Sepp Blatter n’a pas manqué l’occasion de ridiculiser son ancien ami Platini jugé coupable, comme lui-même, de corruption.
« On ne peut pas parler de "magouille", le terme est mauvais, c’est son vocabulaire à lui, a lâché le Suisse contacté par L’Equipe. Pour obtenir une finale rêvée il faut d'abord gagner ses matchs. Si les deux équipes n'étaient pas sorties premières de leur groupe, elles se seraient rencontrées avant. » L’autre paramètre qui interpelle Blatter, c’est le timing choisi par le Français.
Blatter enfonce Platini
« Parler de ça maintenant… C’est un peu tard, a-t-il estimé. Il n’y a pas lieu de réinventer le monde, même si on s’appelle Michel Platini. La psychologie des vedettes est complexe… En tout cas, mon caractère m’aurait empêché de dire une telle chose. S’il y a eu "magouille", comme il le dit, il en était responsable et il devrait se taire. Mais comme ce n’est pas une tricherie, pourquoi l’évoque-t-il ? Pour faire parler de lui ? » Du coup, l’ex-international tricolore regrette déjà ce mot maladroit.
