A chaque fois que le Bayern Munich et le Real Madrid brillent en Ligue des champions, le débat revient sur l'absence de Franck Ribéry et Karim Benzema en équipe de France. Comme le fait remarquer Grégory Schneider dans Libération, là où Corentin Tolisso et Kingsley Coman ne brillent pas particulièrement avec le club bavarois, ils sont pourtant dans le groupe de Didier Deschamps, à l'inverse de Franck Ribéry. Et pour Karim Benzema, son absence en équipe de France suscite encore plus de polémiques.
Pour le journaliste de Libé, le sélectionneur national et l'encadrement des Bleus ont tout faux concernant Ribéry et Benzema. « Dans le cas de Benzema, c’est le sélectionneur, Didier Deschamps, qui n’en veut plus et l’affaire est devenue personnelle, le coach gardant rancœur au joueur d’avoir déclaré que Deschamps «avait donné raison à une partie raciste de la France» en l’écartant avant l’Euro 2016, ce qui peut pourtant s’entendre. Dans le cas de Ribéry, ce sont les services marketing de la Fédération française de football qui furent à la manœuvre, dégoûtant Ribéry en poussant l’image de son concurrent Antoine Griezmann au-delà de toute mesure, avant, pendant, et après le Mondial 2014, à une époque où le joueur de l’Atlético Madrid n’était pas l’attaquant majeur qu’il est devenu depuis. Dans les deux cas, on ne parle pas de foot. Mais d’intérêts privés ou commerciaux, ceux-ci devant être compris dans le contexte dégradé de l’après-Knysna. On aurait pu penser que le pouvoir du foot, justement, était de réconcilier les antagonismes, inventant de nouveaux équilibres sur l’aune des nécessités sportives – tu es fort, tu joues – : il n’en est rien (...) Dans les deux cas, l’encadrement des Bleus nage sans doute un peu trop loin du bord », écrit Grégory Schneider, visiblement dépité de ce qu’il estime être du manque de respect par rapport aux performances sportives de Karim Benzema et Franck Ribéry.