Battue par l’équipe de France (1-0) en demi-finale de la Coupe du monde 2018, la Belgique avait mis du temps à digérer son élimination.
En cause, le jeu défensif des Bleus, aussi efficace que frustrant pour ses adversaires. La preuve avec les déclarations de Thibaut Courtois ou Eden Hazard, symboles du célèbre « seum » des Diables Rouges. Pas de quoi vexer Didier Deschamps. Au contraire, le sélectionneur tricolore reste fier du travail accompli, lui qui a profité d’un entretien accordé au Monde pour remettre les Belges à leur place.
« Je mets ça sur le compte de leur énorme déception. Avec un peu de recul et un minimum de lucidité, peut-être se rendront-ils compte qu’on a été beaucoup plus dangereux qu’eux, a réagi le patron des Bleus. D’ailleurs, comment ont-ils procédé contre le Brésil (2-1) en quart de finale ? Comme nous face à eux. Si le football, c’est avoir le ballon pour se faire des "papasses"... » L’équipe de France, elle, s’est concentrée sur l’essentiel. Ce que peu de sélections ont réussi par le passé.
DD s’appuie sur les stats
« En Russie, on a été l’exemple et la démonstration parfaite de ce qu’est l’efficacité. On finit avec 14 buts, dont 11 inscrits dans la phase à élimination directe et 4 en finale... Une première depuis 1970 et le Brésil de Pelé, a rappelé Deschamps. En 2010, les Espagnols sont devenus champions du monde avec un jeu esthétique et tous les qualificatifs qu’on veut. Ils n’avaient marqué que 8 buts. Voilà. » Attention, le technicien ne critique pas pour autant le jeu de possession de la Roja.
« Pas du tout. Je dis que nous y sommes arrivés en misant sur nos points forts. Il y a plein d’autres façons de gagner. C’est quoi le haut niveau ? Gagner des matchs et des titres. Nous y sommes parvenus en étant efficaces dans les deux zones. Après, les caricatures sur le style de jeu… On a été capables de marquer sur des attaques rapides et placées durant cette compétition. On a été meilleurs que les autres, c’est la réalité », a résumé Deschamps, qui déteste que l’on touche à sa philosophie.