Ancien patron de l'INF Clairefontaine, Gérard Prêcheur est revenu sur la fameuse affaire des quotas qui avait failli coûter sa place à Laurent Blanc en 2011.
Il y a bientôt dix ans jour pour jour, Mediapart avait provoqué le chaos au sein de l’équipe de France et de la Fédération Française de Football en révélant que lors d’une réunion de la Direction technique nationale, Laurent Blanc, alors sélectionneur national, et François Blaquart, le DTN de l’époque, avaient évoqué la possibilité de mettre « une espère de quota » afin de ne pas avoir à former des jeunes joueurs qui iraient ensuite rejoindre des sélections autres que la France. L’affaire avait fait un bruit énorme, même si Laurent Blanc, alors sélectionneur national, s’était défendu de toute forme de racisme. Dix ans plus tard, Gérard Prêcheur, qui dirigeait alors l’INF, raconte comment il s’est opposé à ce souhait de faire du tri chez les meilleurs jeunes afin de seulement conserver ceux qui ont fait le choix de rejoindre un jour l’équipe de France.
Invité de RMC, Gérard Prêcheur, qui depuis a notamment été l’entraîneur de l’équipe féminine de l’Olympique Lyonnais, se réjouit d’avoir stoppé ce désir de fixer des quotas. « Pour reprendre une expression qui m'a un peu choqué, il fallait qu'il y ait 50% de "vrais Français", qui n'aient que la nationalité française (...) Il y a eu cette intervention et le lendemain, j'ai envoyé un mail à mon directeur technique national, mon supérieur hiérarchique, en lui expliquant que je ne pouvais pas répondre favorablement à sa consigne et que je m'opposais à cette politique. Quelques jours après, l'affaire a éclaté (...) Une de mes plus grandes satisfactions en tant qu'éducateur est d'avoir pu mettre un frein, m'opposer à cette politique », a confié l’ancien patron de Clairefontaine, qui fait remarquer en passant que cette affaire s'était terminée sans dégât pour les instances fédérales.