Le président par intérim de la Fédération Française de Football a prévenu que le Mondial désastreux des Bleus n'allait pas rester sans suite. Pour Fernand Duchaussoy, les évènements d'Afrique du Sud ne se reproduiront jamais.
Désigné président par intérim de la FFF, vendredi par le Conseil fédéral, Fernand Duchaussoy a été très clair sur ses intentions, il fera table rase du passé afin de tout changer dans le fonctionnement du football français. Après avoir rendu hommage à son prédécesseur, le nouveau patron de la fédération a été ferme.
« Je suis honoré de la confiance accordée à l’unanimité des familles du foot français, mais je suis cependant amer de succéder à mon ami Jean-Pierre Escalettes dans une des périodes les plus noires du football dans notre pays avec une crise sportive et morale (...) Je suis conscient de la gravité de la situation et de la responsabilité qui est mienne, a expliqué le responsable de la FFF, qui a prévenu qu’il souhaitait tout changer dans le fonctionnement des instances. Il faut faire le deuil des événements intervenus en Afrique du Sud et en tirer les conclusions qui s’imposent. »
Fernand Duchaussoy a ensuite évoqué la situation des joueurs concernés par le fiasco sud-africain et celle de Raymond Domenech. « Concernant les joueurs, une commission de trois membres a été nommée et rendra ses conclusions le 5 août au Conseil Fédéral qui saisira si nécessaire la commission de discipline ou d’éthique, seules instances qui peuvent sanctionner (...) Je vais convoquer Raymond Domenech dans les jours à venir. Des faits inacceptables ont été commis. Compte tenu des circonstances, je ne peux en dire plus. Nous avons laissé dériver une situation dont le point d’orgue a été le 20 juin et ce bus de la honte. Je vous affirme droit dans les yeux qu’il n’y aura plus jamais de Knysna car nous avons toutes les cartes dans les mains », affirme le président intérimaire de la Fédération française de football.
Concernant l’éventuelle suspension de Franck Ribéry et Karim Benzema, Fernand Duchaussoy a semblé clairement mal à l’aise après avoir dit que les deux joueurs mis en examen ne devraient pas être en équipe de France. « Je parlais à titre personnel et tant que citoyen, il faut être clean quand on est en équipe de France. Je n’étais pas président quand j’ai dit cela....après il y a la présomption d’innocence....J’estime que je dois discuter avec Laurent Blanc et je vais respecter ce qu’il souhaite », a précisé le patron de la FFF, visiblement moins ferme sur le sujet.