Raymond Domenech a livré ce jeudi sa liste pour le match capital face à la Roumanie, le 11 octobre prochain. Capital oui, mais pas décisif pour le sélectionneur.
Raymond Domenech le sait, une défaite en Roumanie pourrait sceller son sort à la tête des Bleus. Mais le sélectionneur a toutefois balayé d’un revers de manche les rumeurs, pour s’intéresser à la rencontre en elle-même, critiquant même l’importance exagérée qu’on lui accorde. « Après la Roumanie, tout sera encore possible, ce match ne sera pas décisif. On a déjà joué deux matches, il y avait en tout 30 points à prendre, il restera toujours suffisamment de points à prendre derrière. Ce groupe, on pensait qu'il pourrait se jouer à deux ou trois équipes, mais il va se jouer à quatre ou cinq équipes, il n'y a encore rien de décisif. Il est important d'avoir trois points de plus, mais ce n'est pas là que ce sera décisif », a expliqué Domenech. Un discours logique à l’heure où la Lituanie occupe la première place, et où la Roumanie, la France, l’Autriche et la Serbie sont derrière avec trois points.
Pour ce match important mais donc pas décisif, le sélectionneur tricolore n’a pas lancé de grandes révolutions. Tout juste a-t-il renouvelé sa confiance à un Philippe Mexès désorienté après son match manqué contre l’Autriche. « Mexès, il fait partie du groupe, il rejoue avec son club, il fait partie de ceux avec qui on construit. Je pense qu'il a été marqué, mais ça me paraît logique: On ne passe pas à travers ce genre de situation comme ça. Notre rôle, c’est de l’encadrer dans ces moments-là, car l’avenir se construit avec lui », a assuré Domenech, qui n’avait pourtant pas souhaité retenir le défenseur de la Roma au dernier Euro.
Malgré cette pression et cette atmosphère pesante, le sélectionneur a préféré conclure sur une note positive, expliquant que « le groupe vivait bien ensemble. Tous ceux qui sont à l’intérieur vous le diront. Tout n’est pas rose tout le temps, mais cela permet d’avancer », assure Domenech. Une symbiose qui n’aura de valeur qu’en cas de succès en Roumanie, comme l’a indirectement rappelé le sélectionneur. Dans une réponse aux déclarations de Grégory Coupet sur son compte, Domenech a expliqué que si dictature il y avait, il s’agissait de « celle du résultat ». En sera-t-il la prochaine victime ?
Guillaume Comte