Raymond Domenech est désormais habitué au petit jeu des questions-réponses, et le sélectionneur national est resté sur ses réserves avant le match face à Roumanie.
On l’a connu viril, incisif, moqueur ou bien encore amoureux, c’est cette fois un Raymond Domenech tranquille et assagi qui s’est présenté devant la presse, vendredi après-midi à Clairefontaine. Même si la France va jouer en l’espace de quelques jours son avenir dans la course au Mondial 2010, le sélectionneur n’a pas voulu bercer dans une dramatisation excessive.
« On n’a qu’une envie, c’est de se qualifier directement. Après, on verra les moyens par lesquels on y accédera. S’il y a des étapes et qu’elles permettent d’accéder à des podiums avant d’arriver, peut-être. Mais ce n’est pas l’objectif. L’ambition est de se qualifier et d’aller le plus loin possible (...) Il y a aura une équipe en face qui aura envie de faire quelque chose, ça on en est sûr. Elle a prouvé qu’elle avait des qualités et qu’elle était capable de nous poser des problèmes. On ne s’attend pas à un match facile. Les deux équipes jouent gros, comme nous. Que le meilleur gagne », expliquait Raymond Domenech au moment d’aborder le sujet sportif.
Concernant tout ce qui entoure l’équipe de France, et notamment le fameux accueil du public tricolore, le sélectionneur est resté prudent. « Je compte sur un accueil de supporters qui ont envie que l’équipe de France se qualifie pour la Coupe du monde. Il va falloir être derrière l’équipe pendant une heure et demie parce que la rencontre ne sera pas facile. Il faudra s’arracher jusqu’au bout pour gagner ce match. J’attends et j’espère un soutien du public envers son équipe. Ce n’est pas moi qui vais les rassurer mais plutôt les joueurs sur le terrain. Je peux vous dire ce que je veux mais ce sont les faits qui comptent, et uniquement les faits, a répété l’entraîneur tricolore qui n’a pas voulu se focaliser sur sa propre personne. Ça fait maintenant quelques matches que je fais avec des situations stressantes. On peut appeler ça de la sérénité ou l’habitude du stress, c’est comme on veut. Mais rien n’a changé depuis quelques années. On a vécu 80% de nos matches dans cette situation. Je suis d’une sérénité à toute épreuve. Ou alors mon stress est bien dissimulé derrière l’habitude.»