Domenech ‍: «L’Euro 2008, une préparation pour le Mondial»

Domenech : «L’Euro 2008, une préparation pour le Mondial»

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C’est le sélectionneur en personne qui l’assure: les Bleus frapperont fort à la Coupe du monde 2010 pour faire oublier le dernier Euro.

En dépit des sifflets et des résultats loin d’être convaincants avec l’équipe de France, Raymond Domenech garde plus que jamais le cap. Le sélectionneur national, en poste depuis 2004, avance à découvert, mais avec des certitudes. Selon lui, la longévité de son mandat et l’échec de l’Euro 2008 sont deux choses nécessaires à la réussite de l’équipe de France pour le Mondial 2010. « Je l’explique depuis longtemps: il y a une génération qui a terminé après 2006. L’Euro, c’était une préparation pour la coupe du monde 2010. On doit l’envisager dans cet esprit-là. J’ai commencé avec ce discours-là. Mais j’ai pris des coups de fusil. Oui, on m’a dit: “C’est inadmissible, on ne peut pas dire qu’on va faire une compétition si c’est pour perdre, autant pas y aller.” Mais je sentais que cette équipe n’était pas prête pour une épreuve comme l’Euro, on était à une époque charnière. Je n’ai pas pu aller plus loin dans ce discours, parce que je me serais fait massacrer. Remarquez, je me suis fait massacrer quand même », reconnait clairement Raymond Domenech dans un long entretien accordé pour le So Foot à paraitre début mai.


Pour éviter de se faire massacrer à nouveau en 2010, si les Bleus se qualifient pour le Mondial bien sûr, le sélectionneur national estime être sur la bonne voie. L’ancien défenseur de Lyon prend ainsi en exemple la réussite espagnole de l’Euro. « Prenez Aragonés : en 2006, l’Espagne est éliminée alors qu’il avait la meilleure équipe du monde. Bon, on les a tapés. Il est resté et, à l’Euro 2008, il a gagné avec une équipe de jeunes. La stabilité amène les résultats. Quand il y a un vrai projet, une idée directrice, et que celui qui est à l’origine de ça l’a fait partager aux décideurs, on peut comprendre que je reste. Les joueurs adhèrent, en plus », a souligné Raymond Domenech, pour qui, à défaut du soutien du public, espère bien compter sur l’adhésion des joueurs pour replacer les Bleus au sommet dans un an.