Les Bleus inquiètent légitimement à l'heure de lancer leur Coupe du monde. Mais ils ont un ingrédient bien connu qui chasses les fantômes des échecs du passé.
L’équipe de France n’aborde pas son premier match du Mondial dans les meilleurs conditions. Les forfaits se sont multipliés et les dernières performances en match officiel lors de la Ligue des Nations ont tout de même débouché sur des revers inquiétants, notamment face au Danemark et la Croatie. La mise en bouche face à l’Australie semble à première vue à la portée des hommes de Didier Deschamps, surtout avec l’expérience du sélectionneur national. Ce dernier a de la mémoire et il n’a certainement pas oublié la déconvenue de 2002, quand les Bleus étaient arrivés auréolés d’un titre mondial et européen, pour passer au travers de leur match d’ouverture face au Sénégal. En 2010, ce fut encore plus douloureux avec des débuts compliqués face à l’Uruguay et une ambiance sulfureuse qui a provoqué une explosion du groupe.
La France en plein paradoxe
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Mais cela n’arrivera pas avec Didier Deschamps, Jocelyn Gourvennec le jure. L’ancien entraineur de Bordeaux, désormais à la recherche d’un poste, est consultant pour Sud-Ouest pendant cette Coupe du monde. Il mise énormément sur l’expérience de « DD » pour éviter tout tremblement de terre. Si le groupe est transformé, et forcément amoindri, ce ne sera pas la faille au Qatar pour la France. « L’équipe de France démarre la compétition en plein paradoxe. D’un côté, elle est championne du monde en titre et ce statut donne de la force. En même temps, on a le sentiment qu’elle part un peu dans l’inconnu. Il y a des blessés et les derniers matchs n’ont pas été rassurants. Les désillusions de 2002 et 2010 ont marqué les mémoires. Je pense que Didier Deschamps, par son expérience du très haut niveau, son approche psychologique très fine, nous en met à l’abri. Ce sera aux joueurs de se mettre au diapason et à la hauteur du statut acquis en 2018 », a demandé celui qui a connu plusieurs joueurs du groupe français ces dernières années, comme Jules Koundé et Aurélien Tchouaméni à Bordeaux, ou même Marcus Thuram à Guingamp.
Didier Deschamps s'attaque aux chiffres
En tout cas, il faudra compter sur Didier Deschamps pour mobiliser ses troupes, et vouloir encore être le plus performant possible. Il compte pour cela se servir des chiffres et des statistiques, qui démontrent que défendre jusqu’au bout son titre à la Coupe du monde est quasiment impossible. Une source de motivation pour l’ancien coach de l’OM et de la Juventus. « Tout ce contexte, ce sont de statistiques. Chaque équipe a son parcours, ses propres péripéties. L'essentiel est d'avoir un groupe focalisé sur l'objectif, qui est le premier match et il ne faut pas penser à ce qui a pu se passer avant. On sera là pour ce premier match », a prévenu Didier Deschamps, qui sait que l’Australie, peut être un peu plus limitée qu’en 2018, ira toutefois au charbon pour mettre les Bleus en difficulté.