Malgré la victoire de la France lors du Mondial 2018, les Bleus avaient été critiqués sur leur style de jeu. Didier Deschamps a tenu à tordre le cou à ces reproches à la veille d'Allemagne-France.
Nonobstant le succès des Bleus en Russie il y a trois ans, l’équipe de France avait fait l’objet de nombreux débats, certains étant agacés de voir une formation avec autant de talents offensifs pratiquer un football assez prudent, et même trop. Face à ces attaques, les résultats des Bleus plaident en faveur du pragmatisme de Didier Deschamps, lequel sait qu’il n’est jugé qu’à l’aune de ses résultats, et là il n'y a aucune discussion possible. Mais, à la veille de l’entrée en lice de la France dans l’Euro 2021, ce sera mardi soir à Munich contre l’Allemagne, le sélectionneur national a répondu sur Eurosport à ces questions récurrentes sur la tactique tricolore.
Conscient que ce débat existait, Didier Deschamps a longuement détaillé ses arguments et a fait remarquer que ses joueurs avaient le libre arbitre lorsqu’il s’agit de s’adapter à ses adversaires. « Concernant la Coupe du monde, on a pu dire ‘l’équipe de France est très défensive…’ C’est vrai qu’on a bien défendu mais regardez notre efficacité ! Prenez l’Espagne en 2010, on parle de sa maîtrise... Elle n’a pas marqué la moitié de nos buts en phase à élimination directe ! Après, ce qui peut se dire ou l’interprétation, ça n’a pas d’importance. Mon staff, les joueurs le savent : je n’ai jamais mis de limite. Les attaquants ont une liberté totale, je n’ai jamais empêché un latéral de monter, je n’ai jamais construit une équipe en disant ‘aujourd’hui, on défend et on attend’. Non, ce n’est pas ça. Le football est un rapport de force. Aujourd’hui, j’ai suffisamment de bons joueurs pour l’imposer à nos adversaires mais on peut tomber aussi sur des adversaires qui nous forcent à défendre. L’objectif est de bâtir une équipe qui a le plus de probabilité de mettre en difficulté l’adversaire, de se créer d’occasions et de marquer des buts », fait remarquer, sur Eurosport, le sélectionneur tricolore, qui sait bien que ces reproches faits à l’équipe de France ne viennent pas réellement du grand public et des supporters, mais plutôt des observateurs et autres consultants.