Du haut de sa longue expérience de joueur et désormais de technicien, Didier Deschamps en a vu des vertes et des pas mûres. Mais le sélectionneur national a découvert cette saison les problèmes 2.0 avec l’affaire de a sextape de Mathieu Valbuena, ou celle du Periscope de Serge Aurier. Vivant à proximité des jeunes footballeurs lors des stages de préparation des matches de l’équipe de France, le champion du monde 1998 admet qu’il est parfois estomaqué quand il entend les joueurs se parler entre eux. Et il conseiller à ces derniers de ne jamais lui adresser la parole de telle manière.
« Depuis une dizaine années dans mon métier, je les entends utiliser certains mots et je me dis « waouh ». Si, à notre époque, on s’était parlé ainsi, cela aurait fini en baston.Mais je ne suis pas choqué, j’essaie de comprendre. Le poids des mots n’est pas le même. Une insulte pour moi est presque un mot gentil pour eux. Ils s’appellent « gros » ou emploient parfois des termes encore plus crus… Quand c’est entre eux, je ne vais pas dire que cela me choque mais cela m’interpelle, avoue, dans Le Parisien, Didier Deschamps, qui n’a pas l’intention d’accepter un tel ton à son intention. Se sont-ils déjà adressés à moi en ces termes ? Ah non… Et ils n’ont pas intérêt ! Après, ils le font peut-être derrière moi comme cela m’est arrivé, comme c’est arrivé à tout le monde. Mais le problème, c’est qu’aujourd’hui, tout se sait. Tout ! »