Trois jours après France-Allemagne, et à la veille du match Angleterre-France à Wembley, Didier Deschamps était en conférence de presse. Bien évidemment, le sélectionneur national est revenu sur les attentats commis en France et sur les conséquences que cela a sur les Bleus.
Pour Didier Deschamps, il était évident qu’il fallait jouer ce match et que cela allait permettre de témoigner de la solidarité nationale. « Nous serons sur le terrain mardi pour représenter notre pays avec toujours et encore plus de fierté de représenter nos couleurs, le bleu-blanc-rouge (…) C’est la première que l’on s’attaque à un stade avec ses supporters, les joueurs…Evidemment le sport est un symbole dans la vie sociale, économique. J’ai toujours considéré que c’était un honneur et une fierté de représenter ce pays, de porter ce maillot. Aujourd’hui cette responsabilité est encore plus importante. Le sport est une représentation de l’union et de la diversité. Pour reprendre les paroles de Lassana Diarra, qui a publié un message remarquable, le sport n’a pas de couleur et n’a pas de religion. Cela a toujours été le cas et ça doit le rester », a confié l’entraîneur de l’équipe de France.
Revenant sur les événements de vendredi, Didier Deschamps a reconnu que l’équipe de France n’avait été prévenue du drame qu’une fois le match contre l’Allemagne terminé. « Nous étions dans notre match vendredi, même si nous avions entendu les deux ou trois explosions sans savoir ce qui s’était passé. Nous avons été réellement mis au courant à la fin de notre match et on a pu se rendre compte du désastre autour du stade et dans le centre de Paris (…) Sincèrement nous sommes restés avec eux, c’était très important pour moi de rester avec les Allemands jusqu’à ce qu’on trouve une solution qui leur convienne. Nous avons respecté leur décision, le temps n’a pas d’importance. On est arrivé dans la nuit à Clairefontaine. On a essayé de dormir, mais je ne vous cache pas que la nuit a été très courte pour tout le monde (…) Nous sommes comme toute la France, on est marqué à tout jamais par ce qui est arrivé ce 13 novembre. Chacun a sa propre analyse et ses idées, mais le maillot de son équipe nationale c’est au-dessus de tout et cela donne des responsabilités à tout le monde », a prévenu le coach des Bleus.