Ce samedi, la France retrouvera le chemin d’un match à élimination directe lors d’une grande compétition, ce qui n’était plus arrivé depuis le parcours jusqu’en finale du Mondial 2006. Un progrès même si la dernière performance face à la Suède a autant inquiété qu’énervé en dépit de la qualification. Outre la tension palpable dans le groupe tricolore, le match contre l’Espagne en quart de finale de l’Euro a au moins le mérite de remettre tout le monde dans le sens du jeu. Car la France devra certainement hausser de nombreux crans son niveau de jeu pour contester la place en demi-finale qui semble dévouée aux champions du monde, et notamment, selon Laurent Blanc, en faisant preuve de qualités pas forcément habituelle chez les Bleus.
« On sait que l'Espagne domine depuis quatre ans le football mondial. Et pour l'instant, personne n'est arrivé à la contrecarrer. Mais certaines équipes, comme l’Italie, les ont ennuyés, avec une solidarité incroyable et surtout une efficacité défensive exceptionnelle. Ce sont deux qualités qu'il faudra avoir samedi. Après, j'ai pour habitude de dire qu'il faut s'adapter le moins possible à l'adversaire et jouer notre propre jeu, mais on va rencontrer une équipe très, très forte. L'Espagne est en avance sur nous au niveau du jeu. Donc, il faudra s'adapter à leur jeu, mais ça ne veut pas dire se priver de nos propres forces. On va élaborer une équipe qui nous permette de faire les deux », a ainsi décrypte le sélectionneur national, qui sait qu’après la deuxième place obtenue dans une poule tout de même à la portée de l’équipe de France, son Euro et celui des Bleus sera jugé principalement avec la performance de ce samedi soir face à l’Espagne.