Rolland Courbis a préféré faire dans l’ironie au moment de commenter les propos de Patrice Evra, lequel a flingué quelques consultants ce dimanche matin lors de Téléfoot sur TF1. Pour l’ancien joueur et entraîneur, le défenseur de l’équipe de France et de Manchester United n’est quand même pas loin d’être un usurpateur.
« J’ai la prétention de connaître ce que doit faire un arrière gauche. Evra, pour moi, est un ailier gauche moyen, qui se rappelle de temps en temps qu’il joue arrière gauche. Il accompagne ses adversaires sans les empêcher de centrer. Il parle de lui en disant que c’est un guerrier et il tourne le dos dès qu’il y a un tir de peur de la prendre dans la poitrine ou sur le visage. Il n’a aucune connaissance de son poste. Evra, c’est le seul arrière gauche au monde à être de temps en temps hors-jeu, c’est un exploit. Arriver à faire une carrière de défenseur avec aussi peu de qualités, sans jeu de tête, sans vitesse, sans marquage, c’est une prouesse que je salue. Depuis ce matin, c’est devenu mon idole. Je suis un parasite ? A partir du moment où le gars ne comprend pas la chance qu’il a d’être devenu millionnaire avec si peu de talent, que voulez-vous que je réponde ? (...) La seule chose, c’est qu’il faut regarder et analyser Patrice Evra dans son équipe, en un-contre-un, dans ses relances, sur son jeu de tête défensif ou quand il se planque derrière ses coéquipiers pour ne pas recevoir le ballon ! Et ça, malgré le tout petit entraineur que je suis, même à moi il ne la fait pas, Patrice Evra ! Puis, quand on règle des comptes, on le fait quand c’est la bonne période. Sur les derniers matchs, il démontre encore que c’est un joueur moyen. Alors si dans cette démonstration j’avais des doutes sur la réflexion intellectuelle de Patrice Evra, cette fois-ci, je ne suis plus surpris. Et je ne suis donc plus surpris non plus de voir qu’en tant que capitaine qu’il était à l’époque, il a pu se passer ce qu’il s’est passé à Knysna. J’en ai maintenant la confirmation ! », a lancé, au micro de RMC, Rolland Courbis.