Récemment limogée par la Fédération Française de Football de son poste de sélectionneuse nationale, Corinne Diacre a été entendue par la police dans le cadre de l'affaire Diallo-Hamraoui. Et l'ancienne coach des Bleues a parlé.
Le football féminin français a traversé des soubresauts, même si la nomination d’Hervé Renard au poste de sélectionneur de l’équipe tricolore a ramené un peu de calme et de sérénité. Mais si les Bleues se sont remises en ordre de bataille avant le Mondial, une affaire autrement plus grave agite les coulisses, c’est évidemment celle de l’agression de Kheira Hamraoui. Car cette dernière, victime d’un traquenard en sortant d’un repas avec ses coéquipiers du PSG, a provoqué un séisme parce qu'il a mis en exergue une face sombre du football féminin. Et c’est dans le cadre de ce dossier que Corinne Diacre a été entendu en mars dernier par la Brigade de répressions du banditisme de Versailles confirme ce mercredi L’Equipe. L’interrogation majeure des policiers portait sur d’éventuelles « pressions » mises sur la sélectionneuse nationale depuis cette affaire Hamraoui-Diallo, notamment par César Mavacala, compagnon d’une joueuse et considéré comme proche d’Aminata Diallo.
Diacre et l'OL, ça ne collait pas
Expliquant avoir eu plusieurs messages de cette personne, mais également des appels d'un mystérieux corbeau, Corinne Diacre a également évoqué les conditions de son départ de l’équipe de France. « Je savais que les Lyonnaises voulaient ma peau après l’échec en Coupe du Monde, elles avaient appelé Noël Le Graët, a précisé Corinne Diacre, avant d’avouer aux policiers ne pas savoir si la prise de position de Wendie Renard, qui a précipité son licenciement, était liée à « un projet » monté par le fameux César Mavacala. C’est une possibilité. Mais j’avais aussi pas mal de mauvais rapports avec Lyon et Jean-Michel Aulas. Après, je ne sais pas s’il y a un rapport direct. Je n’en sais rien. » L'enquête suit son cours, mais l'éclairage donné sur le fonctionnement du football français n'est pas très glorieux.