A moins de deux mois du Mondial au Qatar, seuls trois joueurs de l'équipe de France ont accepté de participer à un club dans le cadre de la lutte contre l'homophobie. Du côté des associations on se désole de cette attitude.
Le week-end dernier, en marge du match de la France au Danemark, pays qui mènera la fronde au Qatar, Raphaël Varane avait été interrogé concernant le rôle des footballeurs dans les différents problèmes de société posés par le choix du pays hôte. « C’est un sujet sensible et grave. En tant que joueurs, on hérite d’une situation prise depuis 12 ans. Chacun sa place et son rôle. Mais c’est important de parler des droits de l’homme, de la discrimination », a confié le défenseur des Bleus et de Manchester United. Cependant, ces belles paroles ne sont visiblement pas suivi d’effet. Et s’il y a quelques mois, certains s’étaient offusqués du fait qu’Idrissa Gueye refuse de jouer avec le PSG car il devait porter un maillot arborant le logo arc-en-ciel dans le cadre d’une opération pour lutter contre l’homophobie, cette fois c’est l’équipe de France qui est pointée du doigt.
Les Bleus ne se bousculent pas pour participer à ce clip
Et qd on leur propose de participer à un clip contre l’homophobie, ils refusent… seul klauss, Koundé et Lloris ont accepté
— yoann lemaire (@LemaireYoann) September 25, 2022
Yoann Lemaire, premier footballeur français à avoir dévoilé son homosexualité, c’était en 2004, espérait pouvoir faire un clip avec les joueurs de l’équipe de France, lui qui dirige désormais l’association Foot Ensemble, laquelle lutte contre l’homophobie et le sexisme dans le sport. Mais à sa grande déception, seuls trois internationaux tricolores ont donné leur accord pour participer à cette opération : Jules Koundé, Hugo Lloris et Jonathan Clauss. Selon le site Stop Homophobie, ce choix ne devrait rien au hasard. « Antoine Griezmann et Olivier Giroud, pourtant reconnus dans le passé comme des alliés, auraient, pour leur part, décliné la proposition. Il y aurait eu par ailleurs des « pressions », pour les inciter « à se taire » », précise Valentine Monceau. De quoi forcément relancer les débats sur l'implication des footballeurs...