C’est ce mercredi à 18h que Laurent Blanc doit dévoiler la première partie de la pré-liste des joueurs retenus pour l’Euro 2012, laquelle sera officialisée le 29 mai. Dans un premier temps, le sélectionneur national communiquera les joueurs qui évoluent à l’étranger et qui seront susceptibles de faire le voyage en Ukraine et en Pologne. Dans les colonnes de l’Equipe, Laurent Blanc en dit un peu plus sur ses choix futurs, reconnaissant qu’il ne fallait pas attendre une révolution, mais ouvrant clairement la porte à Yoann Gourcuff et Hatem Ben Arfa.
« Emmenez Yoann Gourcuff ? Dans la logique que j’ai définie, non. C’est trop peu. Mais il faut tout mettre à plat pour analyser son cas. J’ai dit qu’il avait une petite possibilité de disputer l’Euro. Dans l’absolu, faire appel à lui est illogique et si, durant sa longue absence, quelqu’un avait pris les clés à son poste, personne ne se poserait la question. Mais ce n’est pas le cas (…) Aujourd’hui, Yoann n’est pas prêt physiquement. Mais quand tu réfléchis bien, il ne faut pas être aussi fermé sur son cas… Heureusement que la liste définitive, on ne la donne que le 29 mai. Il reste deux matches de Championnat d’ici là, fait remarquer le sélectionneur national, lequel évoque ensuite le cas d’Hatem Ben Arfa, qui a explosé avec Newcastle cette année et qui postule ouvertement à une place dans les 23. Il est redevenu un joueur qui peut prétendre à la sélection nationale. Je l’avais déjà pris en Norvège. Je n’ai pas attendu Alou Pardew ou je ne sais pas trop quoi pour savoir ce que valait Hatem. On le savait capable de réaliser les choses qu’il accomplit aujourd’hui. Ce qui est intéressant, c’est qu’il est redevenu physiquement performant. Je le regarde souvent le week-end et ce qui me plaît, c’est qu’il a décidé d’inclure son talent dans le collectif. C’est comme Jérémy Ménez. Il est là, le problème de ces joueurs talentueux. Ils ont tellement de facilités techniques que leur premier raisonnement est de dire : « Donnez-moi le ballon et je ferai le reste. » Le souci, c’est que, lorsque vous n’avez pas le ballon, ces joueurs ne se sentent pas concernés. Le replacement n’est pas leur qualité première mais, aujourd’hui, j’observe qu’ils font l’effort de se replier. »