Le sélectionneur national français l'avoue, le vivier des internationaux n'est pas extensible à souhait et le test qu'il est bien obligé de faire contre la Norvège risque d'être sans lendemain. Pour Laurent Blanc, il va falloir faire avec.
Laurent Blanc est totalement lucide sur la situation des joueurs français et plutôt que de suivre la vox populi, qui exige des têtes, le nouveau sélectionneur national doit bien admettre que le foot hexagonal va devoir faire avec une large partie des grévistes du « bus de la honte.» L’ancien entraîneur bordelais doit même reconnaître qu’à la place de Raymond Domenech il aurait probablement fait des choix similaires pour le Mondial 2010.
« Dans une fourchette de seize à dix-neuf joueurs, j’aurais fait les mêmes choix. Il ne faut pas se leurrer, on n’a pas oublié un joueur hyper bon qui jouerait dans le Championnat albanais, lance Laurent Blanc, qui précise que le groupe qu’il retiendra pour le match amical Norvège-France, aura très peu de chance d’être reconduit dans son intégralité pour la course à l’Euro 2012. J’ai dans ma poche la liste de ceux qui recevront une lettre de présélection, entre trente et trente-cinq joueurs pour le match amical. Après, le 5 août, il en restera probablement une vingtaine (...) Je ne me fais pas d’illusions, il y a en aura peut-être un, deux, trois, six qui auront la chance d’être encore là en septembre. Ce n’est pas un match-cadeau. Mais pour certains, il y a une carte à jouer.»
Autrement dit, face à la Norvège, certains auront une chance peut-être unique d’intégrer les Bleus avant le retour des punis d’ores et déjà annoncé pour les qualifications à l’Euro 2012. Mais en attendant, Laurent Blanc est très clair, il ne faut pas se gargariser du niveau actuel des joueurs tricolores. « Il y en a aussi qui me rappellent que les joueurs de l’équipe de France évoluent dans des grands clubs. Mais moi, je note que dans ces clubs, ils sont des joueurs parmi tant d’autres, pas des joueurs majeurs. Le seul, finalement, qui soit un élément majeur dans son club, c’est Ribéry. En 1998, non seulement on avait une bonne équipe, un bon état d’esprit et un fil conducteur, mais aussi des joueurs majeurs dans leurs équipes. Et un génie, Zidane », fait remarquer Laurent Blanc. Tout est dit.