Devant l’ampleur de la polémique prise par ses déclarations sur sa timide entrée en jeu face à la Roumanie, Karim Benzema estime avoir retenu la leçon, autant sur le plan du jeu que de sa médiatisation.
Pour avoir reconnu un certain manque de motivation déjà visible lors de son entrée en jeu face à la Roumanie le mois dernier, Karim Benzema s’est fait tirer les oreilles par tout le football français pour son manque d’implication sous le maillot tricolore. Mais à l’image de Raymond Domenech qui l’a immédiatement convoqué pour les deux matchs à venir face aux Féroé et à l’Autriche, le joueur du Real Madrid semble plus mettre ça sur le compte de l’inexpérience que sur un éventuel ras-le-bol de l’équipe de France, où il possède actuellement le statut de remplaçant. « Il y a eu beaucoup de critiques en dehors du terrain. Certains ont mal interprété, mal compris ce que j'ai dit. Ça a fait une grosse histoire. Je suis jeune, j'avais des choses sur le cœur, je les ai dites en répondant à une question. Aujourd'hui, pour moi l'essentiel, c'est que cette histoire est finie. Je suis ici pour le maillot, pour qualifier l'équipe de France », a rappelé, droit dans ses bottes, Karim Benzema, qui a discuté « entre quatre yeux » de ce dérapage avec le sélectionneur.
Pour l’ancien attaquant de l’Olympique Lyonnais, la leçon est à retenir aussi du point de vue médiatique. Car depuis son passage au Real Madrid, son statut a changé. « En équipe de France ou au Real, je ne viens pas pour être sur le banc. Aucun joueur, je crois. Même si c'est différent. Au Real, il y a un turn-over. Pas ici. Il faut se battre pour avoir sa place. Je suis un compétiteur. Peut-être que certains aiment être sur le banc mais ce n'est pas mon cas. Je suis grand déjà. Je joue dans un très grand club, et la moindre petite phrase peut être multipliée par dix, il faut faire attention », a estimé l’attaquant des Bleus, qui espère bien, au cas où le sélectionneur lui donnerait sa chance dans les jours à venir, montrer également sur le terrain qu’il a retenu la leçon.